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Lettre du président – 7 juin 2018

Chers frères et sœurs,

Le jour où Jésus fut crucifié, Ponce Pilate lui demanda : « Qu’est-ce que la vérité ? » (Jean 18:38). N’attendant même pas que Jésus lui réponde, Pilate dit aux Juifs qu’il ne Le trouvait coupable de rien. Sa question résume bien un dilemme ancestral que nous affrontons tous à présent. Comment savoir quand quelqu’un enseigne ou non la vérité ?

Dans ce monde confus, on dirait que chacun a sa propre vérité. En politique, il est pratiquement impossible de savoir qui dit la vérité. On accuse souvent certaines nouvelles d’être de fausses nouvelles. Nous avons des « vérificateurs de faits » pour tout ce que déclare un représentant officiel du gouvernement ou un politicien. Et personne, apparemment, ne dit toute la vérité et rien que la vérité.

Venant d’observer le jour de la Pentecôte et l’anniversaire de l’effusion, par Dieu à Ses disciples, de Son Saint-Esprit qui est aussi appelé « l’Esprit de vérité » (Jean 15:26) – comme cela est décrit dans le deuxième chapitre des Actes – cette question sur la vérité occupe mes pensées. C’était un sujet important lors des conférences internationales de leadership que nous avons dirigées en Amérique Latine. Leon Walker, notre chargé de liaison international pour l’EDAM, a donné une présentation intitulée « Le fondement de la doctrine », à laquelle il a ajouté  en sous-titre : « ou ce qui ne s’appuie pas sur la doctrine ». J’ai intitulé l’une de mes présentations « Vérité, enseignement ou tradition – que choisir ? ». Ces messages mettaient l’accent sur le fait que tout ce que nous enseignons et pratiquons en tant qu’Église doit s’appuyer sur la vérité et non sur une opinion personnelle. La vérité se trouve dans la Bible, et non dans des opinions humaines !

Je suis d’avis que l’un des plus grands défis lancés à l’Église à n’importe quelle époque est celui de savoir comment s’accrocher à la vérité. Notre compréhension de la vérité et la profondeur de notre connaissance peut changer, mais la vérité proprement dite ne change pas. Au fil des années, dans l’Église, nous avons constaté certains changements dans la manière d’administrer ou d’appliquer telle ou telle compréhension doctrinale. Nous gérons la troisième dîme différemment aujourd’hui d’il y a 30 ans, mais nous y croyons toujours. Nous venons d’observer la Pentecôte un dimanche. Il y a 44 ans, en 1974, l’Église Universelle de Dieu a officiellement changé la manière de déterminer la date de la Pentecôte, passant d’un décompte exclusif à un décompte inclusif, garantissant que la Pentecôte tombe bien un dimanche, soit le 50e jour à partir du lendemain du sabbat, du dimanche où avait lieu l’offrande de la gerbe agitée. Néanmoins, nous croyons toujours qu’il faille observer la Pentecôte.

La Bible parle de « l’Esprit de la vérité » et de « l’esprit de l’erreur » (1 Jean 4:6) et de la nécessité de les distinguer. Dans la Bible, il est fait allusion au « mensonge » (Romains 1:25 ; 2 Thessaloniciens 2:11) ; aux « ténèbres » et à la « lumière » (Actes 26:18) ; et il est écrit qu’au temps de la fin plusieurs allaient s’écarter de la vérité  du fait des « séductions de l’iniquité » chez ceux qui « n’ont pas reçu l’amour de la vérité » (2 Thessaloniciens 2:3, 10-12). Jacques évoque quiconque « s’est égaré loin de la vérité » et que l’on ramène (Jacques 5:19).

Il y a 18 ans que j’enseigne un cours sur les croyances fondamentales de l’Église, telles que révélées dans la parole de Dieu. J’insiste, chaque année, sur le fait que nos croyances fondamentales ne représentent pas tout ce que nous croyons, mais le fondement de ce que nous croyons et qu’elles appuient nos autres croyances. Paul disait à Timothée que l’Église doit être « la colonne et l’appui de la vérité » (1 Timothée 3:15).

Rien de mal à désirer une nouvelle vérité ou à souhaiter une compréhension plus approfondie de la vérité, surtout en matière de prophéties. Nous souhaitons tous en savoir plus, mais nous ne devons pas perdre de vue les défis que nous devons tous affronter au temps de la fin ; nous devons nous accrocher à la vérité plutôt que trouver une nouvelle vérité.

Travaillant avec le comité doctrinal de l’Église depuis le milieu des années 1990, je ne cesse d’être stupéfait de certains individus « flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes » (Éphésiens 4:14). Il y a beaucoup de ces « vents » qui soufflent, de nos jours, comme les diverses versions du calendrier hébreu ; l’emploi des noms sacrés ; la Pâque le 15 au lieu du 14 ; l’idée que la Pentecôte représente la première résurrection et un retour secret de Christ ; le rejet de l’identité d’Éphraïm et de Manassé de nos jours ; et l’idée que Christ était un être créé et non Dieu « manifesté en chair » comme l’indique l’Écriture (1 Timothée 3:16 ; Jean 1:1).

Paul avertit Timothée de la prolifération de fausses doctrines. « Les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux-mêmes. Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises » (2 Timothée 3 :13-14). Il dit à Timothée de faire deux choses pour combattre l’hérésie : « Demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines » et « souviens-toi « de qui tu les as apprises ». Pourquoi cette deuxième précision est-elle importante ?

De nos jours, n’importe qui peut écrire un traité de doctrine et le publier ou l’afficher sur l’Internet. On doit se demander : Qui est ce prétendu maître, et quelle est son histoire ? Certains ne voient aucun inconvénient à apprendre la « vérité » de sources douteuses qui sont à côté de la question dans d’autres enseignements. Ils ne voient pas ces erreurs qui devraient pourtant leur mettre la puce à l’oreille et leur permettre de déterminer s’ils devraient croire ou non ce que prétend cette source. Le conseil de Paul à Timothée était simple : 1) Demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, et 2) Tiens compte de qui tu as appris la vérité.

Paul nous avertit aussi d’une époque où les gens allaient perdre de vue la vérité : « Il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables » (2 Timothée 4:3-4).

Notez que Paul avertit Timothée de ne pas choisir des enseignants ne s’appuyant pas sur la pure doctrine.  Je sais que nous aimons tous étudier et apprendre de nouvelles choses. Grâce à l’Internet, nous avons accès à la plus grande bibliothèque que le monde ait connue. Mais il y a un inconvénient à cela : l’accès à un grand nombre d’interprétations individuelles des Écritures, ce dont Pierre nous a  mis en garde (2 Pierre 1:20). Avant de prendre au sérieux quoi que ce soit sur l’Internet, et même ailleurs, je cherche à me renseigner le plus possible sur l’auteur ou l’origine de l’information.

Divers vents de doctrines vont continuer à souffler sur l’Église, et diverses hérésies vont continuer d’être répandues. La question de Pilate à Christ est une bonne question à nous poser : « Qu’est-ce que la vérité ? ». Mais nous connaissons la réponse ; Christ Lui-même nous l’a donnée : « Ta parole est la vérité » (Jean 17:17). Une fois que nous avons appris la vérité, nous devrions faire ce que Paul a dit à Timothée de faire : « Demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises ».

Fraternellement,

Jim Franks

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