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Lettre du président – 8 août 2019

Chers frères et sœurs,

La formation de responsables pour l’Église de Dieu ne date pas d’hier. Les quatre évangiles décrivent la formation de 12 disciples (étudiants) en vue de la fondation de l’Église. Dans l’ère moderne de l’Église, dans les années 1800, des articles sur la formation de responsables apparurent dans la revue Hope of Israël, le précurseur de la revue Bible Advocate – que publie l’Église de Dieu du Septième Jour.

En 1946, Herbert Armstrong projeta d’ouvrir un collège offrant une éducation biblique et formant des jeunes-gens. À la suite de difficultés financières, cette année-là, l’Ambassador College n’ouvrit ses portes qu’en automne, l’année suivante. Pendant les cinq décennies suivantes, l’Église compta sur l’Ambassador College (rebaptisé par la suite Ambassador University) pour son enseignement biblique et de principes de gestion. Cela cessa quand le Collège ferma ses portes en 1997, il y a 22 ans de cela.

Le défi de former de nouveaux responsables, ordonnés ou non, est une tâche intimidante pour l’Église, surtout pour nos congrégations en dehors des États-Unis. Chaque congrégation de l’Église, où qu’elle se trouve, a droit aux meilleurs pasteurs, aux bergers les plus aimants, aux anciens et aux responsables les plus qualifiés et les plus spirituels qu’elle puisse lui fournir. Ce défi a engendré diverses initiatives en ce sens, au fil des années. Le Programme International de Leadership est la plus récente.

En novembre 2017, à la suite du décès de deux de ses pasteurs (et de celui d’un troisième, début 2018), il est devenu évident que nous avions besoin d’un programme ciblé pour la formation de responsables dans nos congrégations à l’étranger. Le gourou des affaires et de la gestion – Simon Sinek – est l’auteur du livre Start With Why (Commencez par pourquoi). Son postulat est que tout responsable, dans une organisation, devrait – avant de lancer un programme quelconque – se demander pourquoi il souhaite le faire, et bien y réfléchir.

Quand vous êtes entré dans l’Église, on vous a lancé le défi de vous demander pourquoi. L’une des premières publications de l’Église avait pour titre « Pourquoi êtes-vous né ? » Divers articles, dans nos revues du début, employaient aussi cette technique, demandant : Pourquoi les hommes doivent-ils souffrir ? ou Pourquoi célébrons-nous la Fête des Tabernacles ? ; Pourquoi un baptême par immersion ? ; Pourquoi mangeons-nous des pains sans levain ? ; Pourquoi fallait-il que Christ meure ? et probablement le pourquoi le plus souvent demandé, chaque année, lors de la Fête des Tabernacles, Pourquoi êtes-vous ici ? 

Pourquoi dirigeons-nous des programmes de formation de responsables, dans l’Église ? Il importe aussi de se demander d’où vont venir les futurs pasteurs, anciens, et responsables dans nos congrégations, sinon de l’Église. Nous n’allons pas nous adresser à un séminaire ou à un collège baptiste ou catholique pour y recruter de nouveaux pasteurs. Les leaders spirituels de l’Église doivent provenir de nos congrégations. Ces responsables possibles devraient-ils être formés ? Devrait-on les désigner sans les avoir formés ? Que déclara Paul à ce sujet ?

Dans Tite 1:5, Paul écrit ce qui suit à son protégé : « Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville ». Paul dit-il ici à Tite de choisir n’importe qui dans ces congrégations, et de les ordonner ? Rappelez-vous que dans 1 Timothée 3 et dans Tite 1, Paul fournit une liste de qualifications précises requises avant que quiconque soit ordonné. Il serait insensé que Paul ait ensuite ignoré ces qualifications. Par conséquent, que voulait-il dire ?

Notez, au verset 9, parmi ces qualifications, il faut que l’épiscope, ou l’intendant, ou le responsable, ou le dispensateur ou l’économe (selon les versions) soit « attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs ». Paul parle ici d’individus ayant été formés auparavant, avant d’être ordonnés. Nous ignorons quel type de formation ces individus avaient reçu, mais il est clair qu’ils avaient été formés, suffisamment pour être choisis comme anciens dans ces congrégations.

Quand nous organisons ces programmes de formation  de responsables, nous tenons à préciser leur objectif, ce que nous souhaitons accomplir, et la manière dont nous souhaitons nous y prendre. C’est le cas du Programme International de Leadership actuel. Nous sommes persuadés qu’il est nécessaire, et qu’il bénéficiera à nos congrégations en dehors des États-Unis.

Après avoir dirigé 9 des 10 conférences régionales, nous avons dressé une liste de plus de 400 personnes – hommes et femmes – dans le monde. Il est exigé des participants à cette première phase dans ce nouveau programme qu’ils remplissent les trois conditions suivantes : 1) Qu’ils aient été invités à assister aux classes lors d’une fin de semaine, dans leur région ; 2) Qu’ils suivent les sept classes consécutives sur notre site de leadership ; et 3) Qu’ils suivent les 24 classes de l’Institut du Fondement sur nos doctrines fondamentales.

Je vous écris de Runaway Bay, en Jamaïque, où nous dirigeons la dernière session en date de nos classes de formation de responsables, et où on parle, aux actualités, de deux fusillades, aux États-Unis. La nouvelle de personnes innocentes abattues au hasard est toujours difficile à accepter. Christ nous a averti que le temps de la fin serait comme l’époque de Noé – pleine de violence et de mal (Genèse 6:5 ; Matthieu 24:37). Nous imagions ce que ressentent ceux qui souffrent, et nous prions plus ardemment que Christ revienne. Toute cette violence échappe à notre contrôle et l’homme ne peut l’éliminer. Même si les responsables de ces tueries récentes sont, comme cela semble être le cas, des malades mentaux, le résultat de leurs carnages n’en est pas moins tragique. Le tueur d’El Paso, au Texas, a 21 ans et est d’Allen, dans le même État, là où se trouvaient nos anciens bureaux et où vivent plusieurs de nos membres. C’est hallucinant.

Il est triste d’apprendre de telles nouvelles, mais je tiens à insister sur les nouvelles positives relatives à ce que l’Église accomplit. L’achèvement de notre nouveau bâtiment administratif, en début d’année, a été très encourageant. Les réactions à nos classes de formation en fins de semaines ont été très positives. Où que nous soyons allés, les membres et les participants ont été très positifs, très amicaux et très réceptifs. Nous avons pris un bon départ pour combler la lacune en responsables dans les congrégations en dehors des États-Unis.

La formation de responsables se poursuit et, en fait, ne va pas s’arrêter. Même lorsque Christ reviendra, elle se poursuivra. La Fête des Tabernacles nous rappelle chaque année l’époque où les prémices vont devenir « rois et sacrificateurs » et régneront sur la terre (Apocalypse 5:10). Ce qui prouve que l’éducation et la formation de responsables sont des éléments essentiels dans le plan divin pour l’humanité. Face au mal et à la violence dans le monde, prions pour la protection divine et pour l’époque où le mal va être éliminé ! Soyons reconnaissants de notre appel et de notre rôle dans le plan de salut divin pour l’humanité entière !

Fraternellement,

Jim Franks

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