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Lettre du président – 8 mars 2018

Chers frères et sœurs,

Alors que nous approchons une autre Pâque, ma question pour nous tous est celle de savoir à quel point nous avons réfléchi aux symboles de cette soirée. Je veux parler plus particulièrement de la cérémonie du lavement des pieds, et de sa signification. Pour bien des soi-disant chrétiens, de nos jours, et à supposer qu’ils en aient entendu parler, le lavement des pieds est plutôt étrange, désuet, et n’est plus à prendre au sérieux. Pour nous, en revanche, c’est quelque chose de très sérieux et, en fait, une question de vie ou de mort.

Le soir où Christ institua les symboles du pain et du vin, Il dit aussi à Ses disciples de se laver les pieds entre eux. Ce faisant, Christ établit un lien direct entre cette pratique et la nécessité d’être des serviteurs et d’éliminer une faiblesse qui menace toujours de faire dérailler toute vie chrétienne – l’orgueil.

Des quatre évangiles, celui de Jean est le seul à mentionner la cérémonie du lavement des pieds. Même sans la moindre allusion à ce dernier dans Matthieu, Marc et Luc, il y a – dans Jean – plus de versets consacrés au lavement des pieds que de versets consacrés au pain et au vin. Nul ne doute de l’importance du pain et du vin, mais que dire du lavement des pieds ?

Luc déclare que le soir où Christ inaugura la Pâque du Nouveau Testament, les disciples se disputèrent entre eux  pour savoir qui serait le plus grand dans le Royaume de Dieu (Luc 22:24-30). Imaginez cela ! La veille au soir, du jour où Christ allait mourir en tant qu’ultime sacrifice pour nos péchés, les disciples débattaient vivement pour savoir lequel d’entre eux serait « le plus grand » !

Jean décrit la cérémonie du lavement des pieds qui eut lieu ce soir-là (Jean 13:1-17). C’est pendant le repas, avant l’introduction du pain et du vin, que Christ Se leva et se mit à laver les pieds de Ses disciples. Cet évènement comprenait deux segments : une conversation avec l’apôtre Pierre, et une autre avec le restant des disciples.

Dans la conversation qu’Il eut avec Pierre, et quand ce dernier objecta, Christ expliqua clairement que s’Il ne lui lavait pas les pieds, Il n’aurait point de part avec lui (Jean 13:8). Qu’est-ce que cela voulait dire ? La cérémonie du lavement des pieds était un symbole d’humilité, un exercice à être avant tout un serviteur plutôt que d’occuper un poste élevé. Par cette cérémonie, Christ montrait l’importance de l’humilité dans le salut de l’humanité.

On lit dans Ézéchiel 28:17, que l’orgueil (« Ton cœur s’est élevé ») poussa Lucifer à se rebeller – ce qui, par voie de conséquence, provoqua beaucoup de destruction dans l’univers. Le retour de Christ sur terre va rétablir toutes choses (Actes 3:21), et ce rétablissement débute par notre repentir (verset 19). Le vrai repentir inclut la recherche du pardon qu’on ne mérite pas, et sous-entend qu’on s’efforce de changer sans se trouver toutes sortes d’excuses. Cela débute par l’admission que l’on a mal agi, et cela exige de l’humilité de notre part.

Pierre allait devenir quelqu’un d’important dans l’Église du Nouveau Testament, mais lors de cette Pâque, il était encore un être charnel sujet à l’orgueil et ayant une trop haute opinion de lui-même. Christ insista à ce qu’il devienne un serviteur pour devenir spirituellement grand. Après en avoir parlé avec Pierre, Christ S’adressa aux apôtres en tant que groupe, et leur dit de faire comme Lui – de se laver les pieds les uns des autres (Jean 13:14-15). Pourquoi ? En quoi cela était-il utile ? Se faire laver les pieds par quelqu’un (et laver les pieds de quelqu’un) est une expérience qui incite à l’humilité. C’est le cas de part et d’autre, mais c’est une expérience différente pour chacun. Avoir vos pieds lavés par quelqu’un vous rappelle l’exemple de Christ lors de la Pâque, ce soir-là, mais laver les pieds de quelqu’un d’autre vous lie à ce quelqu’un d’autre de façon spéciale, en tant que serviteur.

Lorsque la dernière Pâque de Christ eut lieu, l’Église était sur le point d’être fondée. Ses responsables allaient être désignés sur un modèle différent de celui des païens. Christ fit remarquer que les gentils (et, en fait, les Juifs aussi) ne se prenaient pas pour d’humbles serviteurs lavant les pieds des autres (Luc 22:24-27). Ces principes pertinents n’ont pas changé en quasiment 2 000 ans ; de nos jours encore, si nous voulons être importants, ou « grands », nous devons devenir des serviteurs.

Parfois, nous commettons la même erreur que le monde quand nous identifions quelqu’un d’important ou de grand. Nous recherchons les plus doués, ceux qui ont le plus confiance en eux-mêmes, alors qu’en réalité, les personnes les plus importantes sont celles qui servent, au point de laver les pieds de leurs confrères disciples. Le lavement des pieds, au premier siècle, était confié au plus méprisé des serviteurs, dans la maison. Ce n’était pas une tâche enviée. C’est la position que Christ choisit pour nous aider à comprendre le vrai christianisme. Il expliqua aussi à Ses disciples qu’être grand dans le Royaume de Dieu dépendrait des services qu’une personne aurait rendus (Luc 22:26).

Cette année, quand nous nous agenouillerons pour laver les pieds d’un autre frère ou d’une autre sœur, comme Christ nous a dit de le faire, souvenons-nous que cette personne est un enfant de Dieu, un futur membre de la famille divine dans le Royaume de Dieu. En lavant les pieds de quelqu’un – avant de prendre le pain et le vin – nous démontrons notre désir d’être un serviteur pour le peuple de Dieu.

L’humilité et l’esprit de service sont les qualités clés que Christ inculqua à Ses disciples, le soir de Sa dernière Pâque. Il y a un lien évident entre la cérémonie du lavement des pieds et les valeurs chrétiennes fondamentales qui doivent étayer nos vies – l’humilité et l’esprit de service.

Ces derniers mois, nous avons perdu trois pasteurs – un en Amérique, un au Pérou, et un aux Philippines, il y a trois semaines. Nous ne nous y attendions pas. Ils nous manquent énormément. À l’approche de la Pâque, j’ai beaucoup pensé à ces trois hommes et à l’exemple formidable qu’ils ont montré.

Comme bon nombre d’entre vous, j’ai commencé le processus d’examen personnel de l’avant-Pâque. À ce sujet, je ne veux pas négliger l’importance de ce que Christ fit quand Il institua la cérémonie simple, mais chargée de sens, du lavement des pieds.

Fraternellement,

Jim Franks

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