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Lettre du président - le 4 août 2016

Chers frères et sœurs,

Avec ses camps de jeunes, deux semaines de classes de perfectionnement à l’Institut du Fondement, des visites dans plusieurs de nos congrégations et la publication d’une nouvelle brochure, le mois de juillet a été extrêmement rempli pour l’Église. Néanmoins, ce mois a aussi connu des drames, dans le monde. En l’espace de trois semaines, plusieurs évènements tragiques se sont produits :

  • le 7 juillet, un tireur isolé a abattu cinq policiers à Dallas.
  • le 14 juillet, un terroriste a écrasé plus de 80 personnes, à Nice, en France.
  • le 15 juillet, une tentative de coup d’État militaire, en Turquie, a fait plus de 300 victimes.
  • le 17 juillet, trois policiers ont été tués à Bâton Rouge, en Louisiane.
  • le 22 juillet, neuf personnes ont été tuées devant un centre d’achat, à Munich, en Allemagne.
  • le 26 juillet, au Japon, un handicapé mental a poignardé 44 personnes, en tuant 19.

Nous partageons le deuil de ceux qui sont directement touchés par ces évènements et nous prions pour les familles impliquées. Face à des tragédies répétées, il est facile de se décourager et de s’inquiéter de la direction prise par ce monde, mais ces mauvaises nouvelles qui se ressemblent toutes ne sont pas les seules de nature à nous inquiéter à propos de ce dernier. Songez à la division, dans ce pays, à l’occasion des prochaines élections nationales, mises en relief, le mois dernier, par les deux congrès politiques qui ont eu lieu.

Je vous écris ces lignes d’Atlanta (en Géorgie). Sharron et moi effectuions un voyage en Amérique Latine quand nous avons appris que ma belle-mère venait de décéder, à l’âge de 92 ans. Nous avons dû raccourcir notre voyage et prendre l’avion pour Atlanta pour ses obsèques. La famille m’a demandé de diriger ces dernières, et j’ai accepté. C’était une journée difficile, mais en dépit de la tristesse qui l’accompagnait, tous ont semblé encouragés par la vérité de la résurrection. En revenant d’Atlanta, dans un hôtel près de l’aéroport, alors que j’étais assis à une table, seul (Sharron a dû rester avec son père de 91 ans), à quelques mètres de moi, trois personnes parlaient de politique. L’une d’elles était visiblement pour Barack Obama ; l’autre, un indépendant/républicain ; et la troisième une démocrate. La dame qui était démocrate déclarait qu’elle voterait pour n’importe quel démocrate, peu importe qui. Elle estimait qu’il faut être loyal à son parti. Le partisan d’Obama dressait une liste de toutes les grandes réalisations de l’actuel président ; et l’indépendant/ républicain se moquait de lui. « Comment pouvez-vous parler de grandes réalisations ? », demandait-il. Élevant la voix, et parlant tous en même temps, ils discutaient des prochaines élections. Au bout d’un quart d’heure, l’indépendant/ républicain déclara qu’ils étaient tous d’accord sur une chose : tous les politiciens sont malhonnêtes, sont corrompus, et ne pensent qu’à leur peau. Tous étaient d’accord sur ce point.

À mon avis, cette discussion illustrait la situation actuelle dans notre pays et dans de nombreux autres pays dans le monde. La politique et les élections qui y sont liées ne sont certes pas l’apanage des États-Unis. La Bible contient de nombreux versets clairs admonestant les chrétiens de se séparer du monde. Dans l’Ancien Testament, la nation physique d’Israël était bénie, étant structurée sur le culte du vrai Dieu. Les deux nations d’Israël et de Juda, issues de cette structuration, échouèrent quand elles s’écartèrent de l’Éternel et de Ses commandements. Dans le Nouveau Testament, Christ parcourait le pays en tant que Dieu incarné (1 Timothée 3:16). Il inaugura une Nouvelle Alliance (Matthieu 26:28 ; Malachie 3:1), et Il fonda l’Église le jour de la Pentecôte (Actes 2). Cette Église est décrite comme « une nation sainte » (1 Pierre 2:9) – un organisme spirituel et non une nation physique. Il n’existe, dans l’Église, aucune frontière nationale et aucun parti politique. Formant un corps spirituel, les chrétiens sont admonestés à « sortir du monde ». Voici plusieurs exhortations, de Christ et des apôtres, en ce sens :

  • Jean 17:14 : Christ a déclaré ne pas être de ce monde, et Ses disciples pas davantage.
  • Jean 18:36 : Son royaume n’est pas de ce monde.
  • 2 Corinthiens 4:3-4 : L’Évangile est voilé au monde par « le dieu de ce siècle ».
  • 2 Corinthiens 5:20 : Nous sommes des ambassadeurs de Christ ; nous représentons Son gouvernement.
  • 2 Corinthiens 6:16-18 : Nous devons sortir du monde tout en vivant dans ce monde.
  • Philippiens 3:20 : Nous sommes citoyens des cieux.
  • Apocalypse 12:9 : Satan a séduit toute la terre.
  • Apocalypse 18:4 : Il est dit aux chrétiens : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple ».

Comment les chrétiens devraient-ils réagir face à la politique et aux élections politiques ? On vous dira que sortir de ce monde signifie simplement observer les lois divines ou être un bon chrétien et que cela n’a rien à voir avec la politique. Réfléchissez ! S’il nous suffit de respecter les Commandements pour nous séparer du monde, pourquoi avons-nous des directives supplémentaires de la part de Christ et des apôtres ? Il faut bien se dire que Christ et les apôtres savaient pertinemment de quoi ils voulaient parler – ils prêchaient clairement qu’il nous faut sortir du monde. Je suggère que ce n’est pas le cas qu’en politique et dans les élections, peu importe où cela a lieu dans le monde.

Un article intitulé « Pour qui Jésus voterait-Il, comme président ? » est publié régulièrement depuis plus de 60 ans par l’Église de Dieu. La conclusion de cet article est que Jésus ne S’impliquerait pas dans un parti politique quelconque ni dans des élections ; de ce fait, devrions-nous, nous autres, nous en mêler ?

Nous acceptons les déclarations bibliques selon lesquelles c’est Dieu qui désigne les dirigeants de ce monde, conformément à Sa volonté (Daniel 4:17). Nous acceptons le fait que nous devons respecter les « autorités supérieures » pour autant que leurs règlements et leurs lois ne contredisent pas ceux de Dieu (Romains 13:1-3 ; Actes 5:29). Cela ne veut pas dire que nous soutenons des individus ou un système qui rejette la loi et les valeurs morales divines. Devrions-nous, nous autres chrétiens, nous mêler de quelque chose qui est le contraire de ce que Dieu dit et représente ? J’entends des commentaires, à propos des prochaines élections américaines, comme « nous devons choisir le moindre de deux maux ! » Est-ce bien ce que Dieu veut que nous fassions, compte tenu du fait que – dans une telle déclaration – il y a l’idée qu’il faut accepter un mal ? Comment le pourrions-nous ?

Les êtres humains ont chacun leurs opinions. Et en fonction du pays dans lequel vous vivez, peut-être jouissez-vous d’une certaine liberté d’expression. À mon avis, certains candidats sont meilleurs que d’autres. J’ai mes opinions ; mais en tant que chrétien, ma vie est dirigée par un appel que j’ai reçu, adolescent. Cet appel m’a conduit au baptême, et je me suis engagé à donner à Dieu la priorité. En tant qu’Américain, j’aime mon pays mais il y a plus important que son pays. Notre amour pour la patrie ne doit jamais surpasser l’engagement que nous avons pris lors de notre baptême – qui exige que nous donnions à Dieu et à Son Royaume la priorité.

Qu’est-ce que cela signifie, pour l’Église ? Devrions-nous débattre quel candidat soutenir, et nous disputer à leur sujet, ou devrions-nous – en tant que chrétiens – prier que Dieu place à ce poste important celui qui, selon Lui, est celui que nous devrions avoir ? Avons-nous cessé de croire que Dieu a le pouvoir de maitriser les évènements pour que Sa volonté soit accomplie ? N’oublions pas que, d’après les prophéties bibliques, il viendra un temps où les descendants modernes d’Israël (l’Amérique, l’Angleterre, les nations du Commonwealth et Israël) seront punis pour avoir rejeté le vrai Dieu. Avons-nous atteint ce stade ? Ce n’est pas parce que certains pays professent le christianisme qu’ils adorent le vrai Dieu (Matthieu 7:21). Les États-Unis sont un exemple d’un pays qui a rejeté le vrai Dieu bien que prétendant toujours être une nation chrétienne.

Christ nous a dit sur quoi nous concentrer, dans cette vie : « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu » (Matthieu 6:33). Quel aspect du Royaume de Dieu est compatible avec la politique moderne ? Il est clair, d’après Christ, que nous devons vivre dans ce monde, sans toutefois en faire partie. Priant la veille de Sa mort, Christ pria, indiquant clairement ce qui suit : « Je leur ai donné ta parole ; et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité, ta parole est la vérité » (Jean 17:14-17).

Jésus ne Se mêla pas de la politique de Son temps. Il avait une mission importante à remplir – instaurer le gouvernement divin sur terre. Si les hommes ont toujours échoué dans leurs tentatives de se gouverner sans Dieu, les chrétiens, pour leur part, gardent les yeux fixés sur le Royaume de notre Père céleste – la vraie solution aux problèmes de l’humanité.

Veuillez, s’il vous plait, prier pour nos efforts dans la prédication de l’Évangile, et ne laissez pas des évènements tragiques ou des élections politiques vous détourner de votre ultime objectif – le Royaume de Dieu. Le vrai Évangile ne représente-t-il pas la bonne nouvelle du Royaume – qui contraste infiniment avec les systèmes politiques de ce monde ?

Fraternellement,

Jim Franks

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