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Nouvelles – 15 janvier 2021

Chers frères et sœurs,

Nous sommes pleinement dans la saison hivernale à Dallas. La neige est tombée en début de semaine, ce qui n’arrive pas souvent ici, mais elle a fondu le jour même.

La pandémie continue de sévir. De temps en temps, nous devons annuler des assemblées sabbatiques en groupe en faveur de webdiffusions, parce qu’un frère ou une sœur – qui a fraternisé avec d’autres – apprend qu’il a contracté le virus sans savoir où exactement. Jusqu’à présent, la vaste majorité de ceux qui l’ont contracté se sont bien rétablis. Malheureusement, il y a eu quelques décès, surtout de personnes âgées et vulnérables. Nous sommes impatients, comme vous le savez,  de pouvoir recommencer à voyager pour rendre visite à nos frères et sœurs, de par le monde.

Nous avons envoyé deux nouvelles brochures chez l’imprimeur cette semaine : Le Dieu de la Bible et Où est l’Église que Jésus a fondée ? Vous devriez en recevoir, sous peu, un exemplaire imprimé.

Je joins à ma lettre un blog qu’on m’a demandé d’écrire (en anglais) au sujet de la prise du Capitole. Je l’ai écrit surtout pour les Américains, comme vous le verrez, mais je pense qu’il pourrait vous intéresser également.

Je vous souhaite à tous un sabbat encourageant et édifiant.

Votre serviteur en Christ,

Joël C. Meeker

 

Que signifie la prise du Capitole ?

Le mercredi 6 janvier 2021, une foule a submergé la police gardant le Capitole à Washington DC, où le Congrès se réunissait pour confirmer les votes du Collège électoral, officialisant les résultats de l'élection présidentielle. La horde a fait son entrée et a pris d’assaut la Chambre des représentants; les membres du congrès ont été évacués en hâte. Des fenêtres ont été brisées, des bureaux saccagés et des biens gouvernementaux volés avant que l'ordre ne soit rétabli. Quatre décès ont été signalés parmi la foule, dont une femme, tuée par balle, qui tentait de forcer l'entrée dans une zone où les législateurs se réfugiaient. Un policier est décédé plus tard des suites de blessures qu'il avait reçues aux prises avec un agresseur. C'est la première fois que le Capitole est attaqué avec succès depuis que les soldats britanniques l'ont brûlé en 1814.

Les amis de l’Amérique sont consternés par notre honte et se demandent si notre confusion croissante signale la leur, à l’avenir. Ceux qui détestent l'Amérique à l'étranger et dans ce pays se frottent les mains avec joie,  complotant et  profitant de notre distraction, de notre désarroi et de notre désunion.

Qu'est-ce que cela signifie pour les États-Unis? Comment en sommes-nous arrivés à cette passe humiliante? Que va-t-il se passer maintenant ?

Une leçon du passé

Le 27 janvier 1838, Abraham Lincoln s'adressa au Young Men's Lyceum de Springfield (dans l’Illinois), développant le thème de « la perpétuation de nos institutions politiques ». Plusieurs citations sont frappantes à la lumière des émeutes, des dégâts et des morts violentes des dernières années, et en particulier de la prise du Capitole.

Lincoln déclara : « À quel moment devons-nous nous attendre à être menacé d’un danger ? Par quels moyens allons-nous nous en défendre ? Faut-il s’attendre à ce qu'un géant militaire transatlantique franchisse l'Océan et nous écrase d'un coup ? Aucunement ! - Toutes les armées d'Europe, d'Asie et d'Afrique réunies, avec tous les trésors de la terre (à l'exception des nôtres) dans leur coffre militaire; même si elles ont à leur tête un Buonaparte, ne pourraient pas, de force, se désaltérer de l’eau de l’Ohio, ou faire un pas sur le Blue Ridge, pas une fois sur mille ans.

« À quel moment devons-nous nous attendre à la menace d’un  danger ? À mon avis, si jamais nous l’affrontons, c’est de nous qu’il proviendra, et non de l'étranger. Si la destruction est notre lot, nous en serons les auteurs. En tant que nation d'hommes libres, nous devons survivre, ou mourir par suicide. »

Des étapes vers un suicide national

Lincoln décrivit ensuite  la forme que pourrait prendre ce suicide : « J'espère être trop méfiant; mais si je ne le suis pas, il y a, dès à présent, quelque chose de mauvais augure parmi nous. Je veux parler du  mépris croissant de la loi qui imprègne le pays; la disposition croissante à substituer les passions sauvages et furieuses au jugement sobre des tribunaux; et les foules, pires que sauvages, aux ministres exécutifs de la justice. Cette disposition est terriblement effrayante dans n'importe laquelle de nos communautés ; et nier qu'elle existe à présent parmi nous, bien que nous ayons du mal à  l'admettre, serait nier la vérité, et une insulte à notre intelligence. Les récits des outrages commis par les foules, forment l'actualité quotidienne de notre époque. »

Lincoln s’attaquait aux passions suscitées par l’esclavage, qui, deux décennies plus tard, allaient  conduire à la guerre civile, à la mort de 620 000 hommes, soit 2% de la population américaine, et finalement à l’assassinat de Lincoln lui-même.

Le mépris de la primauté du droit, la haine pour ceux partageant d’autres opinions, le droit qu’on s’accorde de recourir à la violence pour prévaloir, tout cela a provoqué une catastrophe dans les années 1860; il semble qu'ils puissent provoquer à nouveau une catastrophe. Nous assistons à des actions de foules incontrôlées avec une fréquence accrue. Elles sont souvent excusées par les élus. De plus en plus d'Américains sont prêts à blesser, voire tuer, leurs concitoyens pour des opinions politiques.

Beaucoup plus proche de la guerre, en 1858, Lincoln débuta un autre discours important en citant Jésus : « Si une maison est divisée contre elle-même, cette maison ne peut subsister ». Il est maintenant impossible d'échapper au fait que les États-Unis correspondent à une telle description ; qu’ils sont  divisés par des factions quasi égales, bien que certains observateurs pensent maintenant qu'il y a un clivage à trois : deux partis politiques et les partisans d'un homme. Ces divisions proviennent de la politique, celle des visions du monde et de valeurs disparates, ainsi que de peurs différentes, toutes aggravées par des médias partisans. Nous voyons de plus en plus de violence dans les rues, et maintenant même dans ce qui devraient être les salles vénérées du Capitole.

Les développements récents des médias permettent aux gens de tirer leurs nouvelles de sources conspiratives qui mêlent faits et opinions, pour proposer des points de vue alternatifs non seulement sur la politique, mais sur la réalité, sur la nature de la société, de la science, de l'histoire, voire de la biologie humaine évidente.

La décomposition de la vérité

Le terme « post-vérité » est utilisé pour décrire une société où les faits n’ont plus beaucoup d’importance et où les opinions et les émotions sont considérées comme inattaquables.

En 2018, la Rand Corporation a publié un rapport intitulé Truth Decay, An Initial Exploration of the Diminishing Role of Facts and Analysis in American Public Life (Le déclin de la vérité, une première étude du rôle décroissant des faits et une analyse de la vie publique américaine). Ledit rapport examine « le mépris croissant des faits, des données et des analyses dans le discours politique et civil aux États-Unis. De plus en plus, il semble que les débats politiques importants, tant au sein du gouvernement fédéral que dans l'ensemble de l'électorat, soient aussi susceptibles de reposer sur des opinions ou des anecdotes que sur des faits objectifs ou une analyse rigoureuse » (p iii).

Un article du Christian Science Monitor publié le 14 décembre 2020, intitulé « Dans la politique "post-vérité", les partisans choisissent leur propre réalité. » On y mentionne une citation du républicain Al Schmidt, un commissaire de la ville de Philadelphie qui a déclaré à CNN qu'il comprend que certains sont heureux et certains sont contrariés par les résultats de la récente élection présidentielle et ajoute « Une chose que je ne peux pas comprendre c'est à quel point les gens ont faim de consommer des mensonges.» Et c’est bien le cas.

Les mensonges peuvent sembler réconfortants. Ils semblent nous dispenser de faire face à des faits désagréables. Mais la Bible déclare que mentir n'est jamais bon; les mensonges proviennent  de l'adversaire. Dieu ne peut pas mentir (Tite 1:2). De Satan, Jésus a dit : « Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge » (Jean 8:44).

Apocalypse 22:15 parle d'une catégorie de personnes qui n'auront pas le droit d'entrer dans le Royaume de Dieu, « quiconque aime et pratique le mensonge ! ». Faire cela met une personne en opposition directe avec Dieu, dont chaque parole est vérité (Jean 17:17).

Le fait que tant d'Américains soient cavaliers à propos de la vérité, et même aiment les mensonges, indique à quel point cette nation est passée sous l'emprise de Satan. Dans la réalité de Dieu, la vraie réalité, il n’y a pas de négociation avec la vérité. Il y a simplement la vérité, et Dieu ne permettra finalement pas de compromis avec elle.

Ces tendances se développent depuis des décennies; elles n'ont pas encore atteint leur crescendo final et terrible.

Comment en est-on arrivé là ?

Comment en sommes-nous arrivés là? Cela a commencé lorsque, en tant que nation, nous avons progressivement rejeté Dieu, à qui nous avions demandé la bénédiction lors de notre fondation, à qui nous avons fait appel tant de fois pour obtenir de l'aide et des conseils, devant qui nos aïeux ont promis de s'efforcer d'être une « ville chrétienne située sur une montagne »; Dieu qui nous a si richement bénis. Nous avons rejeté sa parole, que certains maudissent maintenant ouvertement. Dans notre vanité, nous avons la prétention de savoir comment il est préférable de vivre, que rien n'est interdit et rien n'est requis.

À l'ancien Israël, Dieu a expliqué une malédiction qui résulterait de son abandon et de ses instructions : « L’Eternel te frappera de délire, d’aveuglement, d’égarement d’esprit, et tu tâtonneras en plein midi comme l’aveugle dans l’obscurité, tu n’auras point de succès dans tes entreprises, et tu seras tous les jours opprimé, dépouillé, et il n’y aura personne pour venir à ton secours » (Deutéronome 28:28-29).

Nous voici en tant que nation, de plus en plus aveugles, de plus en plus égarés et confus. Nous tâtonnons en plein midi, mais nous ne pouvons pas trouver une bonne voie.

Dieu parle à notre nation aujourd'hui, comme il l'a fait à l'ancienne Juda, par la bouche du  prophète Ésaïe :

« Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal,

Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres,

Qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume !

Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux,

Et qui se croient intelligents ! » (Esaïe 5:20–21).

La solution ?

La solution est simple. Mais elle n'est pas facile. Nous devons nous tourner de nouveau vers le Dieu de la Bible. Nous devons reconnaître et nous repentir de nos péchés nationaux, de notre orgueil, de notre injustice, de notre jalousie, de notre violence, de notre luxure, de notre présomption et de notre arrogance. Une journée nationale de prière et de jeûne serait un très bon début. Au milieu de la brutale guerre civile américaine, Abraham Lincoln proclama un tel jour :

« Je proclame qu’on mette à part le jeudi 30 avril 1863, comme jour d'humiliation nationale, de jeûne et de prière. Et je demande par la présente à tout le peuple de s'abstenir, ce jour-là, de ses activités laïques ordinaires, et de s'unir, dans ses divers lieux de culte public et ses maisons respectives, en gardant le jour saint pour le Seigneur et consacré à l’humble accomplissement des devoirs religieux propres à cette occasion solennelle. »

Deux mois plus tard, à Gettysburg, le vent de la guerre tourna de manière décisive, bien que beaucoup plus d'hommes aient dû mourir avant que la paix ne prévale et que l'Union soit hors de danger.

Dieu veut pardonner nos péchés, individuels et nationaux. Il le fera si nous nous tournons vers lui, si nous nous repentons et si nous aimons la vérité et nous aimons les uns les autres.

Il y a deux issues possibles devant cette nation, tout comme Dieu l'a dit à Juda à l'époque d'Ésaïe :

« Venez et plaidons ! dit l’Eternel.

Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ;

S’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine.

Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles,

Vous mangerez les meilleures productions du pays ;

Mais si vous résistez et si vous êtes rebelles,

Vous serez dévorés par le glaive,

Car la bouche de l’Eternel a parlé » (Ésaïe 1:18-20).

Juda choisit sottement et fut dévorée par le glaive, bien que Dieu ait miséricordieusement épargné un reste. Il semble peu probable que les États-Unis se repentent en tant que nation, mais il est encore temps. En tout cas, nous pouvons nous repentir individuellement. Quoi qu'il en soit, le temps est compté, et un jugement est certain d'arriver.

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