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Lettre du président – 10 décembre 2020

Chers frères et sœurs,

Dans les années 1980, je me suis aperçu qu’en tant que ministre ordonné vivant dans la région de Boston (dans le Massachusetts), j’avais le droit de consulter gratuitement la bibliothèque théologique de l’université de Harvard. Quand cette université fut fondée, en 1636, elle avait pour mission de former le clergé du nouveau monde. On se souciait fort de l’éducation religieuse de ceux qui arrivaient dans les colonies américaines et Harvard fut fondée pour pallier ce souci.

Dans la charte originale de ladite université, sa mission fut énoncée. En voici un résumé, d’après la New World Encyclopedia :

« Harvard a été fondée sous parrainage ecclésiastique, dans le but de former le clergé afin que les colonies puritaines n’aient pas à se fier sur [l’apport] des pasteurs immigrés, mais elle n’était pas officiellement affiliée à une quelconque dénomination ».

Afin d’accomplir l’objectif de former le clergé pour les colonies (américaines), la charte originale de 1636 stipulait que n’importe quel ministre ordonné vivant dans une périphérie d’un peu plus de 64 km (40 miles) de Boston bénéficiait gratuitement des privilèges offerts à la bibliothèque de Harvard. Effectuant des recherches audit endroit, en 1981, j’ai découvert un exemplaire de cette charte, dans un vieux livre, et en ai apporté une copie avec moi à la bibliothèque théologique de la Harvard Divinity School. Quand je me suis présenté à la dame se trouvant à la réception, elle m’a informé que la charte était toujours en vigueur ; m’a demandé à quelle distance de Boston j’habitais et si c’était dans la périphérie de 64 km de la ville. J’ai été heureux de lui dire que j’habitais Uxbridge (dans le Massachusetts), à quelque 62 km de Boston. Elle me remit volontiers une carte de membre me donnant accès à la bibliothèque, que j’ai souvent utilisée jusqu’à mon transfert au Texas, en 1987.

L’une de mes plus belles découvertes, à la bibliothèque théologique, était un livre écrit dans les années 1800, contenant des dessins étonnants, en couleur, du tabernacle dans le désert. Vu qu’ils n’étaient plus sous copyright, j’ai pu en faire des photocopies que j’ai ensuite transférées sur des diapositives dont je me suis servi dans des études bibliques. Cela m’a donné l’idée d’effectuer d’autres recherches – à partir de la Bible et en consultant divers ouvrages disponibles à Harvard – sur la construction du temple.  J’ai préparé une autre étude biblique sur le temple, à partir de diapositives montrant divers dessins figurant dans de vieux livres des 18e et 19e siècles. Les ouvrages de cette période contenaient beaucoup de dessins et se sont avérés très utiles pour nous donner une idée de ce à quoi le temple de Salomon devait ressembler.

Cette toile de fond m’amène au sujet de cette lettre. Il en est question dans 1 Chroniques 29, passage qui décrit l’une des périodes les plus significatives de l’histoire d’Israël. Dieu n’autorisa pas David à construire le temple, parce qu’il avait répandu trop de sang pendant son règne (1 Chroniques 22:7-8). En revanche, il rassembla des matériaux afin que son fils Salomon puisse bâtir cette maison consacrée à Dieu. Le temple symbolisait la présence divine dans la nation d’Israël et symbolisait l’espérance et la sécurité. Tant que le temple existait, les Israélites savaient que Dieu était avec eux. Certes, Israël rejeta l’Éternel à de nombreuses occasions, même en présence du temple ; cette structure n’était donc pas une preuve ou un baromètre de leur spiritualité, mais c’était néanmoins un symbole qui permettait à la nation d’espérer.

Le 29e chapitre de 1 Chroniques décrit tous les articles que les Israélites offrirent de plein gré pour la construction du temple. Ce chapitre débute par une déclaration chargée de sens : « Le roi David dit à toute l’assemblée : Mon fils Salomon, le seul que Dieu ait choisi, est jeune et d’un âge faible, et l’ouvrage est considérable, car ce palais n’est pas pour un homme, mais il est pour l’Eternel Dieu.  J’ai mis toutes mes forces à préparer pour la maison de mon Dieu de l’or pour ce qui doit être d’or, de l’argent pour ce qui doit être d’argent, de l’airain pour ce qui doit être d’airain, du fer pour ce qui doit être de fer, et du bois pour ce qui doit être de bois, des pierres d’onyx et des pierres à enchâsser, des pierres brillantes et de diverses couleurs, toutes sortes de pierres précieuses, et du marbre blanc en quantité » (1 Chroniques 29:1-2).

À voir la quantité de métaux précieux présents dans le temple, il ne fait aucun doute que ce fut l’édifice le plus fabuleux jamais construit, d’une valeur de plusieurs milliards d’euros actuels. Dieu n’a certes pas besoin d’une demeure physique, mais il est écrit que – quand Salomon fit la dédicace du temple – la gloire de l’Eternel le remplit (1 Rois 8:11-13). Jésus appela le second temple « la maison de mon Père » (Jean 2:16) et « une maison de prière » (Luc 19:46). Le temple était un symbole important qui donnait de l’espoir aux Juifs, même sous la domination des troupes romaines.

David fit une prière remarquable sur l’importance du temple : « Béni sois-tu, d’éternité en éternité, Eternel, Dieu de notre père Israël. A toi, Eternel, la grandeur, la force et la magnificence, l’éternité et la gloire, car tout ce qui est au ciel et sur la terre t’appartient ; à toi, Eternel, le règne, car tu t’élèves souverainement au-dessus de tout ! » (1 Chroniques 29:10-11).

David loua ensuite l’Éternel, à Qui tout appartient, reconnaissant que tout ce qu’Israël avait contribué Lui appartenait déjà : « Maintenant, ô notre Dieu, nous te louons, et nous célébrons ton nom glorieux. Car qui suis-je et qui est mon peuple, pour que nous puissions te faire volontairement ces offrandes ? Tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t’offrons » (versets 13-14).

Et David d’ajouter : « Nous sommes devant toi des étrangers et des habitants, comme tous nos pères ; nos jours sur la terre sont comme l’ombre, et il n’y a point d’espérance » (verset 15). Sans Dieu, qu’avons-nous ? Le temple était un symbole d’espoir, identifiant Israël comme le peuple de Dieu. Aucune autre nation n’avait reçu un tel honneur, et David en était pleinement conscient. Ce qu’il dit sur la vie était si vrai. La vie est courte et s’achève si rapidement, comme une ombre qui passe. La qualité clé dans toute vie est la présence de Dieu, car sans elle nous n’avons aucun espoir. Elle débute à un moment donné et passe comme une ombre, et puis quoi ? Comprendre son dessein et l’avenir qui lui est réservé est un don de Dieu.

Pendant la construction du temple, Dieu dit à Salomon : « Quant à cette maison que tu bâtis, si tu marches dans mes statuts, et si tu pratiques mes ordonnances, et si tu gardes tous mes commandements, pour y marcher, j’accomplirai à ton égard la parole que j’ai dite à David ton père ; et j’habiterai au milieu des enfants d’Israël, et n’abandonnerai point mon peuple d’Israël » (1 Rois 6:12-13 ; version Ostervald).

Quand les Romains détruisirent le second temple en 70 de notre ère, les Juifs perdirent leur symbole d’espérance et de sécurité. Pendant les 1 900 ans suivants, ils ont erré dans le monde, apatrides. Ce n’est qu’en 1948 qu’une nation nommée Israël fut de nouveau fondée, mais dénuée de temple. À ce jour, plusieurs, dans cette nation moderne d’Israël souhaitent désespérément qu’il y ait de nouveau un temple.

Les apôtres, dans leur ministère, se sont servis de ce symbole physique pour décrire un temple spirituel. Paul a comparé l’Église à « un temple saint dans le Seigneur » (Ephésiens 2:21) et il a déclaré que chaque chrétien est aussi un temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 3:16-17). Nous ne devons donc pas perdre de vue que la présence de Dieu dans nos vies représente notre véritable espérance.

Le monde est à un carrefour, et les choix qui sont faits en ce moment vont engendrer une plus grande corruption et des souffrances humaines accrues. La pandémie cessera peut-être bientôt, mais ses effets secondaires se feront sentir pendant des années. Si nous nous attardons sur les problèmes et perdons de vue les promesses divines pour chacun de nous, nous risquons d’illustrer la description que donna David quand il déclara : « Nos jours sur la terre sont comme l’ombre, et il n’y a point d’espérance » (1 Chroniques 29:15). De tous les êtres humains, nous devrions être les plus positifs et les plus optimistes. Plutôt que de succomber aux craintes et aux soucis de ce monde, nous devons nous concentrer sur la vraie espérance – la présence de Dieu dans nos vies et Son Royaume proche.

Nous proclamons la « bonne nouvelle » du Royaume de Dieu et non les ténèbres du monde moderne. Nous avertissons l’humanité du besoin de se repentir afin d’éviter l’issue finale du péché – la souffrance et la mort. Et nous avons notamment reçu pour mission d’avertir les nations qui ont été les bénéficiaires des bénédictions promises à Abraham, il y a près de quatre millénaires. De même que ces bénédictions ont été déversées sur ces nations, les malédictions prévues vont également s’abattre (Deutéronome 28). Pourquoi ? Parce qu’elles ont rejeté le vrai Dieu, Ses lois et la ligne de vie révélée à Son temple spirituel – l’Église.

Nous avons la meilleure espérance possible – celle de devenir ce temple spirituel. Dieu le Père et notre Sauveur Jésus-Christ vivant en chacun de nous par le Saint-Esprit, nous avons un acompte du salut et une place dans le Royaume. Je prie que nous ne nous découragions pas,  ne soyons pas étouffés par les épreuves de cette vie et ne détournions pas nos yeux de notre vraie espérance. Nous devons nous appliquer à nous repentir de nos péchés, à croître et à changer.

Une autre vie dans le Royaume de Dieu va être offerte à ceux qui vainquent (Apocalypse 21:7). La vie est trop courte pour que nous laissions ne serait-ce qu’une journée se dérouler sans nous concentrer sur cette espérance. Nos vies sont certes des ombres, mais elles ne sont pas, comme elles le sont pour les autres, « sans espérance ».

Fraternellement,

Jim Franks

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