Nouvelles – 23 septembre 2022
Chers frères et sœurs,
Un chaleureux bonjour du Rwanda. Mon voyage pastoral a bien commencé sur l’Ile Maurice où je suis arrivé tôt le matin, vendredi dernier. Je me suis reposé, ce jour-là, afin de me remettre des longues heures nécessaires pour m’y rendre.
Le sabbat, j’ai eu le plaisir de retrouver Mme Laroche et Mme Prodigue, chez cette dernière. Nous avons chanté des cantiques et j’ai prié en notre nom avant de faire une étude biblique au sujet de la fidélité de Dieu. Ces deux dames sont nos seuls membres sur cette belle île et la solitude est un défi, mais les promesses de Dieu tiennent.
Après l’étude, nous avons fraternisé en discutant de plusieurs sujets, entre autres : les nouvelles de l’Église, les nouvelles dans le monde, la guerre en Ukraine et ses liens prophétiques possibles, puis la mort de la reine Élizabeth. Elles étaient très contentes de recevoir une visite après l’isolation forcée par le COVID. J’espère reprendre la cadence de visites d’avant la pandémie, soit deux fois par an.
Mardi, j’ai entamé le voyage vers le Rwanda. Mon premier vol est arrivé à Nairobi vers 22h30. J’ai pris un visa pour la nuit et suis sorti dormir quelques heures dans un hôtel à proximité avant de revenir à l’aéroport à 06h30 le lendemain matin. Je suis arrivé à Kigali assez tôt le mercredi matin. La ville de Kigali a beaucoup changé depuis ma première visite en 1996. A l’époque, la ville et le pays étaient encore en ruines après le génocide qui avait eu lieu deux ans auparavant. Maintenant, cette ville est parmi les plus modernes et les plus développées de l’Afrique sub-saharienne. Parfois, on parle de l’Afrique comme étant composée de pays en voie de développement. Souvent, c’est complètement faux, il y a peu ou pas de développement. Mais au Rwanda, c’est vrai. Ce n’est pas parfait, mais il y a manifestement du développement.
Je me suis entretenu avec M. Mundeli, pour la première fois en personne depuis presque trois ans. Nous nous sommes rattrapés concernant les nouvelles de nos familles et de l’Église. Le besoin le plus pressant pour l’Église au Rwanda est la reconnaissance de la « personnalité civile », ce à quoi nous travaillons depuis des décennies. L’État rwandais exige maintenant que le responsable de toute association cultuelle ait un diplôme en théologie, ce qui est mon cas. Mais il exige aussi que les responsables aient un permis de séjour, même s’ils ne comptent pas habiter au pays. Nous avons passé presque toute la journée de mercredi à nous rendre d’un bureau à l’autre pour essayer de remplir les formalités. Nous ne sommes pas encore arrivés au bout de nos peines. La bureaucratie est ici très exigeante et très redoutable.
La bonne nouvelle est que nous pourrons, malgré tout, tenir une assemblée sabbatique à Giti. Un nouveau responsable de la commune nous l’autorise, alors que le précédant ne nous le permettait pas (faute de « personnalité civile » …). Nous allons devoir partir très tôt, ce sabbat, pour éviter d’être contrariés par les travaux communautaires obligatoires, le dernier samedi de chaque mois. Des barrages sont établis partout sur les routes et si un voyageur n’a pas de laissez-passer, il est immédiatement forcé à travailler sur des chantiers routiers ou dans des communes. En occident, il y aurait, je crois, une révolution si les autorités tentaient un tel programme, mais ici c’est comme cela.
Rappelons-nous que lundi prochain est la fête des trompettes. Lors de la sainte convocation de ce jour de fête, nous devons être prêts à adorer notre Père en donnant une offrande (Deutéronome 16:16). Un nouveau sermon sera affiché pour nous aider à observer ce jour saint qui nous rappelle tant de leçons spirituelles.
Je vous souhaite à vous tous un excellent sabbat et une très bonne fête des trompettes.
Votre serviteur en Christ,
Joël C. Meeker