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Nouvelles – 29 juillet 2022

Chers frères et sœurs,

Je suis heureux d’avoir finalement un peu de temps pour vous donner quelques nouvelles de mon voyage. Je suis arrivé à Kinshasa, au Congo, le mercredi 13 juillet. Nous avions invité, à nous y rejoindre, des responsables de diverses congrégations rurales du pays, que je n’avais pas encore eu l’occasion de rencontrer, vu la violence et l’instabilité dans l’intérieur.   Etant donné les difficultés de déplacement, plusieurs n’étaient pas encore arrivés le jour où nous avions prévu d’entamer les séances de formation ; nous les avons donc attendus avant de commencer.

Le sabbat, nous étions nombreux, un peu plus de 100 personnes pour l’assemblée. J’ai prononcé le sermon sur le rôle de l’Église. Après l’assemblée, nous avons surpris les membres en leur offrant un bon déjeuner. De nombreuses personnes étaient apparemment rassurées de me revoir, car quelques mauvaises langues leur avaient menti en disant que je ne reviendrais plus. Or, j’étais heureux de revoir ces frères et sœurs après une si longue absence forcée par l’épidémie du COVID.

Dimanche, nous avons commencé la formation des responsables. Je me suis concentré sur nos croyances fondamentales. C’est très important qu’elles soient bien comprises. Après l’explication de chaque croyance, je leur ai donné l’occasion de poser des questions, ce qui était très utile pour eux bien sûr, mais aussi pour moi de pouvoir voir où ils en sont dans leur compréhension.

Lundi, j’avais très mal au ventre et ne pouvais pas sortir. Mardi et mercredi, nous avons repris la formation et j’ai interviewé tous les participants afin de mieux les connaître. Mardi également, malgré le fait que je suis complètement vacciné, il fallait que je fasse un test de dépistage du COVID pour pouvoir quitter le Congo et entrer au Burundi.

Mercredi soir, je suis parti vers l’aéroport où je devais prendre un vol à 00h25. La circulation est si difficile le soir que j’ai dû quitter mon hôtel six heures et demie avant le décollage, et cela pour faire le trajet de seulement 22 km !

Nous avons embarqué à l’heure, mais il y avait un problème mécanique que personne n’a pu résoudre pendant 90 minutes. Finalement, on nous a demandé de débarquer, et on nous a dit que nous allions devoir passer la nuit au terminal. Mais presque aussitôt arrivés au terminal, nous avons dû faire demi-tour et réembarquer, le problème étant résolu. Nous sommes finalement partis à 03h00 pour le vol qui a duré trois heures et demie. Heureusement, j’avais une longue escale à Nairobi, ce qui m’a permis de ne pas y rater ma correspondance.

Le vol vers Bujumbura a décollé à 13h00. Compte tenu du décalage horaire, j’y suis arrivé à 13h30. Avec toutes les formalités de visa et de COVID, je ne suis pas sorti de cet aéroport avant 15h00. Malgré le fait que j’avais fait un test deux jours auparavant, les autorités, au Burundi, ont exigé que chaque passager fasse un test anti-COVID en arrivant, au prix de 100 dollars. On nous a dit qu’on recevrait les résultats le lendemain et qu’on ne devait pas sortir avant de les avoir reçus. Donc, vendredi je suis resté coincé à l’hôtel, mais j’y ai quand même rencontré M. Mukeshimana, afin que nous puissions planifier mon emploi du temps.

Le sabbat, je n’avais toujours pas reçu mes résultats du test COVID, malgré les 100 dollars de frais, mais je n’allais pas manquer l’assemblée, surtout que mes résultats étaient négatifs juste avant de quitter le Congo. Je suis donc sorti. Nous étions plus de 400 personnes dans notre grande salle à Mugina. J’ai prononcé le même sermon que j’avais donné à Kinshasa, puis nous avons également offert un repas et une boisson sucrée à tous ceux qui étaient présents. C’était intéressant de voir comment on peut nourrir tant de monde sans table ; le processus est bien rôdé après l’expérience de la fête des tabernacles.

En rentrant vers Bujumbura, nous nous sommes arrêtés voir deux de nos salles de réunion. L’État exige des améliorations des salles des Églises ; je voulais donc voir la situation actuelle.

Dimanche, toujours sans résultat de test, j’étais convaincu que c’était plutôt une question d’extirper 100 dollars, de chaque voyageur, que de se soucier de la maladie. Nous avons tout de même visité quatre autres salles, certaines très difficiles d’accès. Le mur de l’une, en briques de boue cuites au soleil, s’était écroulé, détruit par la pluie. Une autre salle s’était totalement effondrée à la suite d’une tempête de vent. Des membres nous attendaient à chaque endroit. J’ai prononcé une petite sermonette à chaque fois et nous avons aussi discuté avec les responsables.

Lundi matin, j’ai dû faire un autre test COVID pour pouvoir sortir du pays le lendemain. C’était une aventure pour trouver le site du test, pour payer les frais (30 dollars cette fois-ci) et pour me faire tester.

Ensuite, nous sommes partis vers la salle du groupe qui prend le plus de temps à atteindre, non pas nécessairement la plus éloignée. Il nous a fallu deux heures et demie pour arriver dans un petit village perdu dans les montagnes. La route me mettait parfois mal à l’aise, parce que si on avait dérapé sur celle-ci, on n’aurait pas survécu, sauf bien entendu par miracle.

C’était ma première visite à cette congrégation qui est plutôt récente. Les membres étaient ravis de nous voir. Nous avons passé une heure et demie avec eux, avant de devoir reprendre la route pour pourvoir être de retour avant la tombée de la nuit.

Mardi, mes résultats de test sont arrivés dans la matinée, j’ai donc pu prendre le vol de départ comme prévu. J’avais une longue escale à Nairobi, mais une bonne surprise m’y attendait aussi. On m’y a donné un surclassement gratuit en classe affaire jusqu’à Paris. Cela m’a surtout permis de dormir allongé, ce qui fait une énorme différence dans la qualité du sommeil.

Arrivé à Paris, j’ai tout de suite pris une correspondance vers Tanger, où l’un de nos lecteurs avait demandé un entretien. J’ai pu lui parler plus tôt que je n’avais pensé, c’est un chrétien qui a découvert le sabbat et l’observe déjà. Il était impressionné par notre site Internet et voulait rencontrer quelqu’un. Nous verrons ce que cela va donner.

J’aurai quelques jours de plus ici, à rechercher des idées pour mes articles et autres présentations. Je passerai un jour à Paris avant de rentrer chez moi.

Ce voyage a été fatigant, mais fructueux. Je suis heureux de pouvoir reprendre mes visites pastorales en Afrique. J’espère que nous pourrons revenir à un planning plus stable à partir de maintenant. Je vous remercie encore une fois pour vos prières de soutien. Elles sont importantes et fort appréciées.

Nouvelles des Hongerloot

Lors d’une récente consultation, le chirurgien qui a opéré mon épouse d’un cancer de la bouche en août dernier s’est montré très satisfait de ses progrès, a observé qu’il n’y a plus de trace de cancer et que sa guérison progresse positivement. Interrogé sur ses difficultés à ouvrir sa bouche, il a déconseillé une autre opération qui ne ferait qu’ajouter au tissu cicatriciel. Selon lui, elle va devoir continuer ses exercices journaliers d’étirement de sa mâchoire jusqu’à la fin de ses jours. Elle reprend cette semaine une série de traitements à ce sujet, qui devraient durer deux ou trois mois. Elle peut maintenant manger de la nourriture solide, en petits morceaux. Une prothèse devrait être installée quand le dentiste pourra enfin ouvrir sa bouche suffisamment. Sa vision a diminué et elle ne peut plus conduire depuis quelque temps. Nous espérons que c’est temporaire. Son opération pour l’installation d’un stimulateur cardiaque a réussi, ainsi que celle de l’ablation d’une tumeur crânienne proche du cerveau. Les nouvelles sont donc, dans l’ensemble, encourageantes.

Pour ma part, j’ai un souffle au cœur et suis surveillé à ce sujet. Ma mobilité est à présent réduite ; je me déplace difficilement, souffrant de la hanche droite. Mes pertes de mémoire n’ont pas empiré, mais se sont plutôt stabilisées. Je souffre en outre d’hyperacidité gastrique et aucun traitement ne semble réussir. En dépit de ces revers, je garde le moral.

Merci de vos prières et de vos notes d’encouragement, fort appréciées. Nous pensons souvent à vous tous et prions pour vous. Nous ne pourrons malheureusement pas faire de grands voyages dans les mois à venir et prévoyons de passer la Fête dans l’Arizona, cette année. Gardons les yeux sur Christ et son Royaume. Nous sommes bénis d’être ses enfants ; Il veille sur nous tendrement. 

A vous tous, je souhaite un excellent sabbat.

Votre serviteur en Christ,

Joël C. Meeker

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