03 avril 2025
Je me souviens très bien de la première fois où j'ai dû expliquer les jours saints à quelqu'un extérieur à l'Église. J'avais 12 ans, et c'était mon premier jour de retour à l'école après la fête des tabernacles. Au début de l'année scolaire, mon professeur de sixième, qui était également ministre laïc de l'Église du Christ, m'avait pris pour cible à cause de mes croyances. Il semblait avoir pour mission de me convertir – ou du moins, de me mettre dans l'embarras à cause de ces croyances. Et à notre retour de la fête cette année-là, il était particulièrement perturbé par le fait que j’estimais nécessaire d'observer ces jours « juifs ». Je ne me souviens pas de tout ce que j'ai dit, mais je me souviens que, même à 12 ans, je savais exactement ce que symbolisaient les jours saints. J'ai expliqué le plan du salut en termes simples devant toute la classe. Je n'avais pas honte de mes croyances, mais c'était gênant, à 12 ans, de les expliquer à mes camarades de classe et à mon professeur laïc.
Rétrospectivement, je crois que la compréhension des jours saints comme étapes du plan du salut est l'une des plus grandes vérités jamais transmises à l'Église. J'ai étudié l'histoire moderne de l'Église, et il y a une nette différence vers 1945, lorsqu'Herbert Armstrong a compris la nécessité de se rendre à l'endroit choisi par Dieu pour célébrer la fête des tabernacles, plutôt que de la célébrer dans la petite église d'Eugene, en Oregon. Cette compréhension, associée à l'annonce du déménagement en Californie du Sud, a provoqué une onde de choc au sein de la congrégation d'Eugene de l'Église radiophonique de Dieu. La fréquentation de la fête est passée de 60 personnes en 1944 à 40 en 1945. Un tiers de l'Église n'a pas assisté à la fête cette année-là. Il a fallu plusieurs années avant que ces chiffres ne se rétablissent.
Durant ces années, et jusqu'à la dernière fête à laquelle il a assisté avant sa mort, M. Armstrong a réservé au moins une assemblée chaque année pendant la fête des tabernacles pour expliquer le symbolisme des sept fêtes annuelles, commençant par la Pâque et se terminant par le dernier grand jour. C'est une histoire qui doit être répétée chaque année pour que nous ne perdions jamais de vue la signification de ces jours si spéciaux.
Au moment où vous recevrez cette lettre, nous serons à quelques jours de la Pâque, la première fête de l'année. Cette année, la Pâque sera célébrée le vendredi soir 11 avril, qui marque le début du 14e jour d'Abib du calendrier hébreu. La Pâque n'est pas un « jour saint » (bien que cette année, elle tombe un jour de sabbat hebdomadaire), mais c'est une cérémonie nocturne à la symbolique unique et significative. Nous nous réunirons en congrégation après le coucher du soleil ce vendredi-là. La cérémonie est simple et comprend trois éléments : le lavement des pieds, le pain sans levain et le vin. Nous commençons l’assemblée, comme Christ l'a fait, sans prière, mais nous rendons grâce, comme Christ, pour le pain et le vin. Nous terminons la cérémonie sans prière, mais par un cantique. Nous quittons l’assemblée en silence après avoir « proclamé la mort du Seigneur » (1 Corinthiens 11:26) une fois de plus. Nous confirmons notre désir de poursuivre cette cérémonie chaque année jusqu’à son retour. Nous serons un an plus près du retour de Christ après l’assemblée de ce vendredi soir.
Il y a sept jours pour la fête des pains sans levain, qui constitue la deuxième fête de l'année. La Pâque ne fait pas partie des jours des pains sans levain, même si nous utilisons du pain sans levain pendant la cérémonie. Lévitique 23 nous montre qu'il s'agit de deux fêtes distinctes. La Pâque a lieu le soir du début du 14, et les jours des pains sans levain commencent au coucher du soleil le soir du début du 15, soient 24 heures après la célébration de la Pâque. On y trouve ces instructions :
« Voici les fêtes de l’Éternel, les saintes convocations, que vous publierez à leurs temps fixés. Le premier mois, le quatorzième jour du mois, entre les deux soirs, ce sera la Pâque de l’Éternel. Et le quinzième jour de ce mois, ce sera la fête des pains sans levain en l’honneur de l’Éternel ; vous mangerez pendant sept jours des pains sans levain. » (Lévitique 23:4-6).
Les sept jours des pains sans levain se terminent au coucher du soleil, à la fin du 21e jour du premier mois.
« Vous observerez la fête des pains sans levain, car c’est en ce jour même que j’aurai fait sortir vos armées du pays d’Égypte ; vous observerez ce jour comme une loi perpétuelle pour vos descendants. Le premier mois, le quatorzième jour du mois, au soir [fin du 14 et début du 15], vous mangerez des pains sans levain jusqu’au soir du vingt et unième jour [fin du jour]. » (Exode 12:17-18).
Il est clair qu'il s'agit de deux fêtes distinctes : la Pâque a lieu le 14 au soir, en début de journée, et le premier jour des pains sans levain commence au coucher du soleil, à la fin du 14 et au début du 15. La Pâque symbolise notre acceptation du sacrifice de Jésus-Christ comme notre Sauveur. Cet événement est la première étape du plan de Dieu pour l'humanité. Nous lisons que Jésus-Christ est le chemin, la vérité et la vie. Il nous est dit qu'il est « la porte des brebis » (Jean 10:7).
« Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6).
Le plan du salut pour l'humanité commence avec la mort de Jésus-Christ. Il se poursuit ensuite par l'élimination du péché et son remplacement par « les pains sans levain de la sincérité et de la vérité » (1 Corinthiens 5:8). Tel est le sens de la fête des pains sans levain. Il y a sept jours pour la fête des pains sans levain. Le premier et le dernier jour sont des jours saints, des sabbats de repos.
Cinquante jours après le jour de la gerbe agitée, nous célébrons la fête de la Pentecôte, qui est la dernière des trois fêtes du printemps et qui symbolise le scellement des prémices. Nous attendons maintenant l'accomplissement des quatre dernières fêtes. Nous attendons la venue de Christ et la première résurrection, l'élimination de Satan, la grande moisson d'automne et le règne millénaire de Jésus-Christ, ainsi que le jour du jugement dernier. Ce sont la fête des trompettes, la fête des expiations, la fête des tabernacles et le dernier grand jour.
En classe de sixième à l’âge de 12 ans, poussé par mon professeur de l'Église du Christ, j'ai brièvement expliqué ces jours et pourquoi ils étaient chrétiens et non pas juifs. Nous nous réunirons dans quelques jours pour la nuit de la Pâque, suivie de la soirée mémorable et des jours des pains sans levain. J'espère que ces jours sont tout aussi clairs pour vous. Quelle merveilleuse vérité et quelle compréhension Dieu nous a données ! Cela apporte joie et espoir au peuple de Dieu dans le monde entier. Je vous souhaite une Pâque remplie de sens, une joyeuse soirée mémorable et sept merveilleux jours productifs des pains sans levain.
Sincèrement, votre frère en Christ,
Jim Franks