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Lettre du président – 04 février 2021

Chers frères et sœurs,

Au calendrier romain, nous avons débuté une nouvelle année le 1er janvier, mais je dois admettre que janvier 2021 – à voir l’état dans lequel se trouve le monde – n’était guère différent de l’année précédente. En fait, nous avons vu en janvier des évènements que nous n’avions pas vus en 2020, et qui n’étaient guère positifs. Aux États-Unis, après une élection litigieuse, nous avons inauguré un nouveau président, entouré de soldats armés de la Garde Nationale, des barbelés entourant le Capitole. C’était un spectacle auquel on se serait attendu dans un pays en voie de développement ou ravagé par une guerre civile, mais pas aux États-Unis.

Les évènements qui se sont produits dans la capitale de notre pays le 6 janvier illustrent la profonde division qui y règne. Un violent attroupement a envahi le Capitole de l’Amérique – un pays qui passe pour exemplaire pour le restant du monde, sur la manière dont des élections et un transfert de pouvoir devraient s’effectuer. Il est encore difficile de jauger à quel point notre système de gouvernement a été menacé, mais le symbolisme d’individus – bizarrement vêtus dans certains cas – cassant les vitres des fenêtres et détruisant des meubles dans la Chambre des représentants et dans le Sénat, quelques jours avant une inauguration, était fort affligeant. Cela a provoqué des ondes de choc dans le monde entier. Au lieu d’être un exemple d’un transfert de pouvoir paisible entre deux chefs, les États-Unis ont fait l’objet, à l’étranger, de ridicule.

En tant qu’Église, nous devons être très clairs dans ce que nous disons et écrivons. Chez nous, on blâme soit les démocrates, soit les républicains, l’ancien président Trump ou l’actuel président Biden, mais cela ne nous aide pas à comprendre l’origine de tant de haine et de tant de violence. Pour trouver la réponse, nous n’avons pas besoin de chercher plus loin que notre appel. Quand Dieu nous a appelés, un dilemme s’est présenté. Comment allions-nous nous détacher du monde, bien que devant continuer à y vivre ? Grâce à notre appel, nous avons compris ce qui ne va pas avec ce monde, et nous sommes devenus convaincus que la vraie source des divisions, de la colère et de la destruction se trouve dans le règne spirituel, provenant de l’adversaire, de Satan lui-même. C’est lui qui est à l’origine du mensonge, de la confusion et de la violence. Certes, les humains y participent, mais l’origine de cette mentalité et de ce type de comportement est incarnée dans les œuvres de celui qu’on adore sans le savoir, « le dieu de ce siècle » (2 Corinthiens 4:4).

Jacques évoque le contraste entre la voie divine et « une passion jalouse et amère ou une ambition personnelle » (Jacques 3:14 ; Nouvelle Bible Segond). Il écrit : « Qui est sage et intelligent parmi vous ? Que celui-là montre ses œuvres par sa belle conduite, avec douceur et sagesse. Mais si vous avez au cœur une passion jalouse et amère ou une ambition personnelle, n’en soyez pas fiers et ne mentez pas contre la vérité. Cette sagesse-là n’est pas celle qui descend d’en haut : elle est terrestre, animale, démoniaque. En effet, là où il y a passion jalouse et ambition personnelle, il y a du désordre et toutes sortes de pratiques mauvaises. La sagesse d’en haut, elle, est d’abord pure, ensuite pacifique, conciliante, raisonnable, pleine de compassion et de bons fruits, sans parti pris, sans hypocrisie » (versets 13-17 ; même version).

Paul écrit, dans 1 Corinthiens 14:33, que « Dieu n’est pas un Dieu de désordre [ou « de confusion » ; versions Martin et Ostervald) ». Qui en est l’auteur ? Satan est appelé « le père du mensonge » et il est écrit qu’il a été « meurtrier dès le commencement » (Jean 8:44). Il proféra « le mensonge » à Adam et Ève quand il leur dit que – s’ils mangeaient de l’arbre de la connaissance du bien et du mal – ils ne mourraient pas mais deviendraient plutôt comme Dieu, connaissant le bien et le mal (Genèse 3:4-5). Une série d’évènements commença à se produire, déclenchés quand Satan mentit à Ève et qu’Adam accepta de la suivre, évènements qui n’ont fait qu’empirer et qui sont devenus encore plus destructeurs à notre époque, 6 000 ans après le jardin d’Eden.

Satan est appelé en hébreu Abaddon et en grec Apollyon – mots qui signifient le Destructeur et il « séduit toute la terre » (Apocalypse 9:11 ; 12:9). Dieu nous avertit de nous détacher de ce monde et de ne pas prendre part à ses péchés (Apocalypse 18:4 ; 2 Corinthiens 6:17). Christ, dans son schéma de prière, nous dit de prier quotidiennement le Père de nous délivrer du « Malin » (Matthieu 6:9-13).

Que peut faire un être humain face à cet être spirituel puissant et méchant ? Dans 2 Chroniques 7:14, se trouve la seule solution pour vaincre le mal. Elle fut énoncée peu après la dédicace du temple construit par Salomon : « Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie, et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies, je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays ». Le repentir et un changement de cœur et d’attitude qui peuvent saper les efforts de Satan à détruire, mais – de nos jours – on a du mal à imaginer qu’une nation entière se détourne de ses péchés.

Dans le Nouveau Testament, Christ a offert la même solution pour vaincre le mal, quand il a commencé à prêcher l’Évangile, mais il a mis l’accent sur chaque individu plutôt que sur un pays. « Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée, prêchant l’Evangile de Dieu. Il disait : Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle » (Marc 1:14-15).

Ces deux messages mettent l’accent sur le repentir, sur un changement réel de vie, comme vrai remède contre le mal. Mis à part quelques rares exceptions au niveau national enregistrées dans l’histoire humaine, le repentir est présenté comme un comportement individuel. Bien que nous nous réjouirions de voir nos nations s’agenouiller, renoncer à leurs voies pécheresses, et s’engager à changer, il est peu probable que cela va se produire. Et il y a plusieurs raisons à cela.   Nous vivons dans un pays et dans un monde qui n’ont aucune idée précise de ce que représente le péché et, de ce fait, ne comprennent pas vraiment ce qu’est le repentir. Quand on voit un monde qui adore le mauvais jour, quand il le fait ; qui avorte des millions d’enfants à naître, il faut en conclure qu’à propos de Dieu et de la religion, ce monde est égaré. La société s’oppose à la vérité révélée dans les Écritures, la remplace par une approche pluraliste envers la religion, les relations humaines, la sexualité humaine, y compris qui est mâle ou femelle ou autre. Au lieu de chercher à contacter le vrai Dieu, ce monde a décidé d’adorer ses propres désirs charnels en s’attendant à de bons résultats. Il n’en tirera rien de bon.

En tant que chrétiens devant rendre des comptes à Dieu (1 Pierre 4:17), nous devons continuellement évaluer notre position individuelle, et continuer de nous repentir, tout en nous accrochant fermement à la vérité que nous avons reçue. Ne cherchons pas à nous empêtrer dans les voies de ce monde. Pour éliminer la confusion, la division, la violence et le mensonge de nos vies, nous devons nous consacrer à la seule valeur qui en vaille la peine : la vérité divine. Et nous devons nous comporter conformément à cette vérité en repoussant les compromis que ce monde et ses politiques essaient de nous imposer. Ce n’est que lorsque Christ sera revenu que les nations se repentiront. À présent, le nombre de ceux qui sont appelés et qui se repentent est faible, mais chacun d’eux est important aux yeux de Dieu. Voilà pourquoi nous devons sortir du monde, reconnaître son maître comme le véritable auteur de la confusion, de la division, de la violence et du mensonge.

Dans Genèse 2, il est question de l’arbre de la vie et de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, chacun d’eux décrivant deux choix spirituels très différents. Dans son sermon sur la montagne, Christ a aussi parlé de ces deux voies, ayant chacune sa propre porte, l’une – spacieuse – menant à la destruction, et l’autre – étroite – menant à la vie éternelle (Matthieu 7:13-14). Alors que nous nous apprêtons à célébrer la Pâque, nous devrions nous demander jusqu’à quel point – nous qui sommes appelés à nous détacher de ce monde – nous nous sommes engagés par la porte étroite et avons avancé sur le chemin qui mène au Royaume de Dieu, loin du chaos qui afflige le monde. Ce n’est pas le moment de regarder en arrière et de se décourager en voyant le piètre état dans lequel se trouve le monde. Bien que la voie divine décrite soit étroite et difficile, c’est le bon choix et le seul vrai espoir pour l’avenir.

Chaque année, le soir de la Pâque, nous revivons, symboliquement, la mort de notre Sauveur Jésus-Christ. On parle souvent, dans le monde, de la crucifixion, mais rares sont ceux qui comprennent qu’elle n’était que la phase initiale du plan divin de salut et de notre cheminement spirituel personnel. C’est la porte étroite qui va nous mener à la vie éternelle. Préparons-nous dès à présent à célébrer une Pâque chargée de sens et inspirante, engagés que nous sommes par la porte étroite et nous acheminant ensemble dans la voie difficile.

Fraternellement,

Jim Franks

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