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Lettre du président – 4 août 2017

Chers frères et sœurs,

J’ai grandi dans une petite ville du nord-est de l’Arkansas. La plupart des gens qui y habitaient, quand j’étais enfant, ne voyageaient pas beaucoup, et jamais loin de chez eux. Un voyage de 45 minutes à Memphis (dans le Tennessee) était la limite, pour la plupart d’entre eux. Il en était de même pour ma famille. Grand-père était venu, du Tennessee, en Arkansas, et je ne me souviens pas qu’il en soit jamais parti. Il est décédé à l’âge de 89 ans et on l’a enterré dans sa salopette, étant fermier jusqu’au bout. À ma connaissance, Grand-mère n’a quitté l’Arkansas qu’une seule fois – quand elle a accepté d’assister à notre mariage à Atlanta, en Géorgie, en 1974.

En revanche, quand ma famille a commencé à se rendre aux assemblées de l’Église, en 1962, à Memphis, nos vies ont nettement changé. Nous nous rendions dans un autre État chaque semaine, pour assister aux assemblées, et tous les ans nous nous rendions à la Fête des Tabernacles, au Texas. Nous avons fait la connaissance d’une foule de gens d’un peu partout dans le monde. J’ai rencontré des gens de l’Europe, du Mexique, du Canada et de chaque État américain. Ce n’est que lorsque j’ai atteint un certain âge que je me suis mis à apprécier à quel point il est enrichissant de voyager et de rencontrer des gens d’autres cultures, surtout quand on a le même héritage spirituel.

J’écris cette lettre le vendredi 4 août, d’Afrique, où nous avons passé quatre jours au Zimbabwe, cinq en Zambie, deux au Malawi, et nous sommes à présent au milieu d’un séjour de cinq jours à Johannesburg. Nous nous sommes rendus dans 11 des 15 Églises sud-africaines. Ce voyage a été fatiguant, mais inspirant. Pendant notre dernière fin de semaine à Johannesburg, avant de rentrer aux États-Unis, nous dirigerons une fin de semaine de leadership pour les jeunes adultes, et une conférence spéciale pour les anciens d’Afrique du Sud.

Pendant nos séjours au Zimbabwe, en Zambie et au Malawi, nous avons rencontré des gens formidables. Pendant que j’étais au Zimbabwe, j’ai eu le privilège de participer à l’ordination  de deux diacres. Dans chaque cas, la personne ainsi honorée sert depuis de nombreuses années. Nous avons passé beaucoup de temps avec le pasteur du Zimbabwe – Neville  Smith – qui habite Durban, en Afrique du Sud. Monsieur Smith est secondé par deux anciens qui servent de pasteurs locaux dans cinq congrégations. Harris Hlazo est le pasteur des Églises de Harare et de Kadoma ; et Steve Tshabalala s’occupe de trois congrégations dans la région de Bulawayo et de Gokwe.           

Notre visite à Gokwe a été l’un des moments forts de notre voyage au Zimbabwe. Les membres de cette région sont des agriculteurs de subsistance qui cultivent surtout du maïs. Quand il ne pleut pas, des pénuries s’ensuivent souvent. Ce cycle en yoyo fait des ravages parmi les membres de la région, et dans le passé, l’Église a envoyé des fonds pour que ces derniers aient suffisamment à manger.

Pour nous rendre de Bulawayo à Gokwe, nous avons dû nous lever à 3 heures du matin, et parcourir 300 km en six heures, la plupart du temps sur des routes de graviers ou de terre battue. Nous avons eu une étude biblique en milieu de journée, avons pris un délicieux repas, et sommes rentrés à Bulawayo. C’était un lundi, mais vu qu’ils sont tous agriculteurs, la plupart des membres ont pu assister à la réunion. Ils étaient si contents de nous voir qu’ils ont abattu un chevreau pour que nous ayons un repas spécial avant de rentrer à Bulawayo.

Le voyage de retour, qui était supposé durer six heures, en a en fait prix neuf, notre véhicule ayant eu une crevaison et des ennuis mécaniques. Nous sommes enfin arrivés à Bulawayo à 21h, soit 19 heures après nous être levés ce matin-là ! Mais cela en valait la peine ! Nous avons rencontré tant de nouvelles personnes et entendu leurs récits étonnants sur leur appel, dans des circonstances très éprouvantes.

Du Zimbabwe, nous nous sommes rendus en Zambie où nous avons dirigé des études bibliques dans les diverses congrégations – mercredi à Lusaka, jeudi à Mapoko, vendredi à Nalubanda, et une assemblée sabbatique combinée à Mumbwa. Nous y avons eu un nombre de présences record – un peu moins de 200 personnes. De Zambie, nous nous sommes rendus à Blantyre, au Malawi, où nous avons dirigé une étude biblique, le lundi 31 juillet, pour 77 personnes – y compris un car rempli de personnes venues de Lilongwe qui est arrivé très en retard mais à temps pour le repas. C’était aussi un nombre de présences record pour le Malawi. Nous avons ensuite pris une journée entière à visiter la région, puis à diriger une séance de formation du leadership, le mardi 1er août.

En Zambie, nous avons rencontré quatre sœurs qui sont membres de l’Église depuis bien des années. Leur histoire est l’une des histoires les plus remarquables que j’ai entendues. Trois d’entre elles vivent dans une ferme et vivent des cultures du maïs, du coton et du soja. Leur ferme se trouve à 4 km de l’endroit où la congrégation se réunit, mais – chaque sabbat – elles viennent à l’assemblée à pied, sans jamais manquer un sabbat tant qu’elles ne sont pas malades. L’une des sœurs (Lissy) est aveugle et – quand elle marche – elle doit être guidée par un bâton tenu par une autre des sœurs. La troisième des sœurs (Mary) est handicapée et ne peut pas marcher. Elle se déplace à l’aide d’un chariot avançant à coups de pédales qu’elle dirige de ses mains ! Le terrain est très accidenté, mais cela ne les ralentit pas. De par le passé, leur pasteur – Kambani Banda – leur a proposé une aide financière, mais elles ont refusé, prétextant qu’ayant la force de travailler sur la ferme, l’aide financière disponible devait être donnée à d’autres.

Leur histoire inspirante en est une parmi des dizaines d’autres entendues lors de ce voyage. Le peuple de Dieu est issu de diverses cultures, mais il y a un Esprit commun, une foi commune, et un courage qui nous unit tous. L’appel divin est le même dans cette région qu’ailleurs dans le monde. C’est le même Esprit Saint qui nous unit tous.

Chaque région du monde a ses défis propres, et nous devons tous dépendre de l’aide divine pour traverser nos diverses épreuves. La vie est difficile, de manières distinctes, pour certains. Nous avons plus de possessions matérielles, en Amérique, mais à mesure que notre foi s’accroit et murit, nous croyons – j’en suis convaincu – que les bénédictions les plus précieuses que nous recevons ne se mesurent pas en termes physiques. L’étonnant appel divin et le don du Saint-Esprit sont spirituels et non matériels.

Dans Actes 3, se trouve le récit de l’apôtre Pierre se rendant au temple seulement quelques jours après les évènements miraculeux de la Pentecôte et remarquant un homme faisant l’aumône au portail du temple. Pierre  le regarde dans les yeux et lui dit : « Je n’ai ni argent, ni or ; mais ce que j’ai, je te le donne ». L’homme en question, boiteux de naissance, est guéri instantanément.

On voit tant de pauvreté en Afrique du Sud. Cela se reflète dans l’état lamentable des routes, dans le manque d’éducation, de commodités de base comme l’électricité et l’eau potable, le manque d’abri et de nourriture. Mais on se rend vite compte que l’argent ne peut suffire à résoudre les vrais problèmes. Les besoins les plus pressants, en Afrique, sont les mêmes que ceux en Asie, en Amérique Latine, aux Philippines, au Canada, aux États-Unis, en Europe et partout ailleurs dans le monde. Ces problèmes sont spirituels et, de ce fait, requièrent des solutions spirituelles. Certes, quelque argent et quelque or aideraient, mais tant que l’on ne résout pas les besoins spirituels, l’argent n’est rien de plus qu’un minuscule pansement sur une large blessure saignant abondamment.

Quel privilège que celui de faire partie du Corps de Christ et de savoir que nous avons des frères et sœurs en Afrique qui comprennent l’importance du spirituel ! « Il y a plusieurs membres, et un seul corps » (1 Corinthiens 12:20).

S’il vous plait, priez pour les membres en Afrique et dans le monde. Profitez des occasions de voyager pour la Fête et en d’autres occasions. Cela vous ouvrira les yeux et vous donnera une meilleure compréhension de la raison pour laquelle les besoins les plus pressants du monde sont spirituels. Il est aussi un fait que ces besoins ne seront pas pleinement satisfaits tant que Christ ne sera pas revenu. Nous avons des programmes et de l’aide financière dans toute l’Afrique, mais le plus important que nous ayons à offrir est le message spirituel de la vie éternelle dans le Royaume, message que Dieu nous a donné à partager avec le monde !

Fraternellement,

Jim Franks

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