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26 avril 2024

Chers frères et sœurs,

J’espère que la Pâque s’est bien passée pour vous et que la fête des pains sans levain se déroule bien. 

Notre voyage en Afrique francophone progresse. Nous sommes bien arrivés, mon épouse et moi, en Côte d’Ivoire, lundi soir le 15 avril après 25 heures de voyage. Le lendemain matin, je me suis entretenu avec notre responsable local, Paul Tia et son frère Michel, pour discuter de leurs familles, de la situation de l’Église au pays, ainsi que des prochains quelques jours. Dans l’après-midi, j’ai changé de l’argent dans un quartier connu pour offrir les meilleurs taux de change. Nous nous sommes retrouvés, le chauffeur de taxi et moi, coincés par un orage de pluie tropicale, d’une férocité telle qu’il est difficile de l’imaginer, si on n’a jamais visité cette région. 

Le mercredi matin, M. Tia est arrivé avec notre chauffeur habituel et un véhicule 4x4 pour nous emmener à la ville de Man, vers les frontières avec la Guinée et le Libéria. Nous avons fait une pause d’une heure à Yamoussoukro pour le repas de midi, puis nous nous sommes arrêtés à Duékoué pour voir un membre qui a assez récemment rejoint notre association. 

Monsieur Roth est d’origine suisse, mais il a eu une vie très internationale et particulièrement colorée. Il est venu à l’Église quand il vivait en Floride dans les années 80. Ayant largement voyagé, il est finalement arrivé en Afrique il y a plus de 20 ans. Avec les remous qui ont secoué l’Église en 1994, puis en 2010, il a mis du temps à trouver une famille spirituelle, mais après des recherches en ligne, il a pris la décision de nous rejoindre, même si le plus gros de son contact se passe par Internet.

Il vit en brousse depuis longtemps, actuellement dirigeant une équipe qui travaille sur le terrain dans le secteur du caoutchouc.

Nous nous sommes entretenus avec lui pendant plusieurs heures, lors d’une visite très agréable. Nous avons découvert qu’il se trouvait dans l’Église Universelle de Dieu, en Suisse alémanique au début des années 90 lorsque j’étais pasteur en Alsace-Lorraine. Nous avions, pendant cette période, plusieurs activités communes à nos deux régions ; il est donc très probable que nous ayons assisté ensemble à plusieurs assemblées sabbatiques et à d’autres activités sociales. Le monde est parfois petit, et encore plus dans l’Église de Dieu. Se voir en Suisse, puis se retrouver en Côte d’Ivoire 30 ans après ; qui l’aurait pensé ?

Nous avons poursuivi notre chemin jusqu’à Man où nous sommes arrivés à la tombée de la nuit. Les routes se sont beaucoup améliorées même depuis ma dernière visite il y a à peu près deux ans. Toutes les routes principales sont maintenant en bon état, sans tronçons en terre, ni revêtements en morceaux, ni les innombrables nids de poules.

Jeudi matin, nous sommes allés à un petit village situé à seulement 11 km de Man, mais nécessitant un trajet de plus d’une demi-heure tant la route est mauvaise. Une fois arrivés, nous avons trouvé un petit groupe de 12 personnes, toutes apparentées. Le patriarche du groupe s’appelle Alphonse, il est un frère cadet de Paul Tia. Nous nous sommes assis dans le petit abris qui sert de lieu de réunion. Après les présentations, M. Tia nous a expliqué leur histoire. Alphonse a assisté à la fête des tabernacles dans le sud, en 2018, où il est devenu convaincu de l’importance d’observer le sabbat, tout en apprenant d’autres éléments de l’enseignement biblique pour les chrétiens.

Quand la plus grande partie des groupes autour de la ville de Man ont quitté l’EDDAM pour suivre un homme qui avait promis à leurs responsables de l’argent s’ils le suivraient, cette famille à Zagoué, n’a pas voulu faire ainsi. C’est pour cela que nous avons fait le trajet pour leur rendre visite. Nous nous sommes entretenus avec eux pendant environ trois heures. Tous ne savent pas lire et beaucoup sont nouveaux dans la foi ; aucun n’est baptisé. J’ai répondu à des questions concernant le sabbat, les viandes pures et impures et le déroulement des assemblées. J’ai suggéré qu’à chaque assemblée de sabbat, l’un d’entre eux lise la Bible à haute voix pendant une demi-heure. Puis que quelqu’un d’autre lise à partir de l’une de nos publications. Ensuite, après avoir chanté des cantiques et demandé une bénédiction, qu’ils écoutent un sermon sur un petit appareil sonore que nous allons leur fournir. Nous espérons qu’avec l’aide de Dieu et des visites périodiques de M. Tia et moi-même, cela leur permettra d’approfondir leur compréhension et de croître dans la foi. Nous voulons les aider tant que nous le pouvons. Vers 13h00, nous les avons tous salués avant de reprendre la route.

Il y a une expression courante en Côte d’Ivoire, quand un visiteur part, on dit lui accorder « la moitié de la route » voulant dire, « vous pouvez rentrer chez vous, mais ce n’est que le mi-chemin ; il faudra revenir nous voir ».

Dans l’après-midi, nous avons cherché des Bibles à Man. J’en avais promis pour les trois personnes qui savent lire, mais qui n’en avaient pas. Malheureusement, nous n’avons pas pu trouver de traductions acceptables. Nous allons donc devoir en chercher à Abidjan.

Vendredi matin, nous avons pris la route vers 9h00 pour rentrer à Abidjan. La route était sans encombre, ce que nous avons bien apprécié.

Nous avons passé le sabbat dans le village de La Mé, en banlieue d’Abidjan. Nous étions joyeux de nous retrouver après de nombreux mois, d’avoir des nouvelles des uns et des autres et de nous encourager mutuellement.

Dimanche dernier, nous avons passé une journée très difficile à voyager entre Abidjan, en Côte d’Ivoire et Lomé, au Togo. Nous devions nous envoler à 09h00, mais il y avait un problème technique. L’avion est arrivé, tiré par une remorque juste avant 10h00. Le problème était que la climatisation ne fonctionnait pas. Il faisait très chaud dans l’avion. Nous avions entamé le décollage quand le pilote nous a annoncé qu’il y avait un autre témoin d’allumé. Un problème technique en a suivi un autre, de sorte que nous avons passé deux heures dans cet avion avant que le pilote ne nous laisse descendre. A la sortie de l’avion, il faisait 34 degrés, mais nous avions une sensation de fraicheur ! 

Nous sommes passés par la zone transit avant d’accéder de nouveau aux portes d’embarquements où nous avons attendu deux heures. Nous nous sommes retrouvés dans un avion différent mais toujours sans climatisation, il y avait de nouveau un autre problème. Beaucoup de passagers allaient maintenant rater leur correspondance à Lomé. Fallait-il partir ou reporter le vol au lendemain ? Le personnel ne trouvait pas de chef d’escale au sol pour prendre cette décision, ni à Abidjan, ni à Lomé ; nous avons donc attendu encore deux heures dans un avion chauffé à blanc par le soleil tropical. Nous sommes enfin partis, mais nous sommes arrivés trop tard pour pouvoir prendre la Pâque. Pour la première fois, mon épouse et moi prendrons la deuxième Pâque.

La soirée mémorable était très agréable. Nous avons partagé un repas avec le petit groupe à Lomé et nous avons raconté nos histoires personnelles concernant la façon dont Dieu nous a appelés à l’Église. L’histoire d’Anatole m’a interpellé. Il vient d’une famille de 32 enfants ! Son père avait plusieurs femmes, mais il m’est difficile d’imaginer avoir 31 frères et sœurs ! 

Le premier jour de la fête des pains sans levain s’est bien passé. Monsieur Ahialegbedzi a présenté la sermonette, la chorale a chanté et j’ai prononcé le sermon. L’assemblée fut suivie d’un bon repas et de beaucoup de fraternisation. Nous avons terminé nos activités par une étude biblique – avec questions et réponses.

Mercredi matin, mon épouse s’est levée avec quelques troubles d’estomac, mais nous avons tout de même pu poursuivre notre planning. En début d’après-midi, nous avons pris l’avion pour nous rendre à Kinshasa où nous sommes arrivés au crépuscule. L’hôtel ne trouvait pas de trace de notre réservation de sa navette ; nous avons donc dû prendre un taxi local. Entrer à Kinshasa, la nuit, est une aventure routière – il y a trop de monde à pied dans les rues, sur des motos, dans des voitures, des camionnettes, des poids lourds, ou des bulldozers… et j’en passe.

Hier, jeudi, je me suis entretenu avec notre responsable sur place, Monsieur Justin Tshikuma-Manenga pour discuter de la situation de l’Église, ainsi que de notre plan pour les prochains jours. J’ai changé de l’argent dans l’après-midi et nous nous sommes préparés pour les deux prochains jours. Ce matin, les responsables locaux sont venus à la maison de l’Église pour une séance de formation. Nous avons fini de couvrir les croyances fondamentales de l’Église qui ont suscité beaucoup de questions et réponses.  

Nous anticipons la joie de retrouver la congrégation de Kinshasa demain. Dimanche, nous devons prendre l’avion pour être au Rwanda pour le dernier jour de la fête.

Merci pour vos prières pour la bénédiction de Dieu sur notre voyage et pour tous ceux qui voyagent en cette période de l’année.  

Je vous souhaite, chers frères et sœurs, de passer un excellent sabbat.

Votre serviteur en Christ,


Joël C. Meeker

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