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Lettre du président – 04 mai 2023

Chers frères et sœurs,

J'écris cette lettre du Kenya, où nous venons de terminer notre dernière conférence de fin de semaine du programme international de leadership (ILP). Ce programme est devenu notre outil le plus efficace pour former des responsables de congrégation en dehors des États-Unis. L'Église de Dieu, association mondiale, est une association vraiment « mondiale ». Nous comptons 107 congrégations aux États-Unis, avec 170 anciens et environ 6 000 personnes présentes. En dehors des États-Unis, nous dénombrons 166 congrégations avec 54 anciens et environ 6 000 personnes présentes. Notre plus grande croissance au cours des dernières années a eu lieu dans des régions situées en dehors des États-Unis, en particulier en Afrique et en Amérique latine. Avec seulement 25% de notre ministère total présent en dehors des États-Unis, la prise en charge de nos membres internationaux a représenté un énorme défi.

Le programme international de leadership a été proposé pour la première fois en novembre 2017 et a officiellement commencé en 2018. Après plus de deux ans d'arrêt pendant la pandémie de COVID-19, nous avons redémarré le programme au Chili en mai 2022. La conférence qui vient de se terminer au Kenya était notre septième édition depuis ce redémarrage, et il nous en reste une autre au programme, laquelle se tiendra au Guatemala en juin. Chacune de ces conférences est conçue pour promouvoir le développement des responsables dans quatre domaines : (1) la compréhension doctrinale, (2) l'exemple personnel, (3) les compétences en termes d'expression orale et de communication pour enseigner efficacement la Parole de Dieu, et (4) la croissance personnelle en tant que chrétien. Chaque présentation porte sur l'un de ces grands thèmes.

Lors de la conférence ici au Kenya, nous avons eu 60 participants de 11 pays différents, dont le Canada et la France. Le sabbat, nous avons été rejoints par certains des membres locaux qui ont pu voyager en bus de l'ouest du Kenya jusqu'au lieu de la conférence. Nous avons constaté une assistance de 120 personnes le jour du sabbat, ce que nous considérons comme excellent.

Dans chaque conférence, le programme comprend neuf heures d'enseignement en classe, sans compter le temps supplémentaire pour l'interaction sociale et les entretiens individuels avec tous les participants. Les entrevues, très instructives, ont été ajoutées à cette troisième phase du programme. Au cours de ces discussions, nous avons recueilli des récits passionnants sur l'appel de Dieu et sur les épreuves auxquels sont confrontés ceux qui sont appelés.

L'une des histoires les plus inspirantes pour moi au cours de cette conférence est venue du petit pays pauvre du Burundi. Je crois que la plupart d'entre nous auraient même du mal à localiser le Burundi sur une carte, mais nous avons là, dans cette nation, l'une de nos plus grandes communautés en dehors des États-Unis. Au cours des dernières années, l'Église au Burundi a connu une croissance exceptionnelle de sa fréquentation. Bon nombre des nouveaux membres sont issus de l'Église adventiste du septième jour. Alors qu'ils fréquentaient l'Église adventiste, ils ont découvert les jours saints à partir de diverses sources - notre brochure, la famille, les amis ou les voisins - et après avoir acquis ces nouvelles connaissances, ils ont ensuite contacté l'Église. Beaucoup d'entre eux dans ce petit pays, connaissaient déjà Nathan Mukeshimana, notre pasteur local, qui a répondu à leurs questions.

Il y a de nombreux défis à relever pour être membre de l'Église au Burundi. Le gouvernement a récemment rendu très difficile pour toute église, pas seulement l'Église de Dieu, la tenue d'un service hebdomadaire. Le gouvernement a constamment ajouté, puis modifié, des exigences très strictes pour les églises, avec la menace de prison si ces exigences ne sont pas respectées.

Alors, quelles sont les conditions pour qu'une église soit « légale » au Burundi ? Actuellement, le gouvernement a trois exigences principales : (1) Une église doit avoir un bâtiment moderne, et il ne peut pas être loué, ou même utilisé dans le cas d’une résidence personnelle. Pour être considéré comme « moderne », le bâtiment doit être construit en blocs de béton armé ou en briques renforcées et disposer de l'électricité, de toilettes modernes et de l'eau courante. Actuellement, nous avons cinq immeubles très modestes, mais aucun d'entre eux ne répond à la description gouvernementale d'un immeuble moderne. Nos cinq bâtiments ont tous été construits en briques ordinaires. (2) Une église doit avoir un programme pour améliorer la communauté dans laquelle elle se trouve. Une église peut choisir parmi une variété de programmes proposés, tels que la construction d'une école, d'un hôpital ou d'un orphelinat à l'usage de la communauté. Bien sûr, c’est pratiquement impossible pour nos petits groupes. (3) Une église doit nommer un représentant légal dans la communauté, lequel aura l'éducation nécessaire pour suivre toutes les exigences légales. Si une telle personne n’est pas disponible dans la congrégation, l’église devra embaucher quelqu'un.

Comme vous pouvez l'imaginer, ces exigences sont écrasantes pour nos petites congrégations réparties dans tout le pays. Le gouvernement ne plaisante pas au sujet de ces exigences et il a déjà fait emprisonner des personnes dont les églises n'étaient pas à la hauteur de ses normes. Nous faisons tout notre possible pour que nos congrégations au Burundi soient en mesure de répondre aux différentes exigences gouvernementales, mais ce ne sera pas facile. Nous n'avons pas les ressources internes parmi les membres au Burundi pour répondre à toutes les exigences du gouvernement.

Au cours de la conférence, Clyde Kilough a interviewé M. Mukeshimana pour l’émission À propos. Dans cet entretien, notre pasteur local a expliqué l'histoire de l'Église au Burundi et les épreuves auxquelles elle a été confrontée. Son histoire est des plus inspirantes. Nathan Mukeshimana a pu s’imprégner de plusieurs publications de l'Église universelle de Dieu dans les années 1980, mais il est resté membre de l'Église adventiste du septième jour jusqu'au début des années 2000. À ce moment-là, il est devenu mécontent des adventistes et a complètement cessé d'aller à l'église. Pendant cette pause ecclésiastique, il a procédé à une étude intensive de la Bible. Il est devenu convaincu qu'il devait observer les jours saints. À cette époque, il a contacté Joël Meeker, notre directeur régional pour l'Afrique francophone.

M. Mukeshimana a expliqué à sa famille et à ses voisins ce qu'il avait trouvé dans la Bible. Il a officiellement quitté l'Église adventiste avec un petit groupe en 2004. Depuis lors, l’exemple personnel, le bouche à oreille, ainsi que nos publications ont permis la croissance de notre communauté burundaise. Je lui ai rendu visite pour la première fois en 2012, lorsque nous avons ordonné Nathan Mukeshimana comme ancien et que nous l'avons confirmé comme pasteur de nos congrégations locales. À cette époque, il y avait environ 150 personnes présentes. Aujourd'hui, il y en a plus de 700. La plupart des participants étaient d'anciens membres de l'Église adventiste du septième jour qui ont appris l’existence des jours saints et qui ont commencé à fréquenter l'une des congrégations dirigées par M. Mukeshimana.

Dans Matthieu 28:19-20, Christ a demandé à ses disciples de « faire de toutes les nations des disciples », de les baptiser et de leur enseigner « à observer tout ce que je vous ai prescrit ». Lors de cette conférence, la plus récente au Kenya avec 11 nations représentées, nous avons pu voir à quoi ressemble vraiment la mission qui consiste à faire des disciples de toutes les nations. C'était passionnant et inspirant d'enseigner, de rendre visite et de fraterniser avec les frères des nations d'Afrique centrale. Veuillez continuer à prier pour nos frères et sœurs et au sujet des défis auxquels ils sont confrontés dans cette partie du monde.

Cordialement, votre frère en Christ,

Jim Franks

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