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Lettre du président – 09 mars 2023

Chers frères et sœurs,

J’écris la lettre de ce mois, venant juste de revenir du récent PIL qui s’est tenu à Johannesburg, en Afrique du Sud. C’était l’une des plus grandes conférences, en date, plus de 50 personnes y ont participé. Il y avait juste un peu moins de 100 personnes à l’assemblée, le jour du sabbat. C’était une conférence hors pair et il était formidable de revoir de vieux amis après pratiquement quatre ans (c’est en juillet 2019 que nous avions eu notre dernière conférence en Afrique du Sud).

Ceux qui y ont assisté venaient du Zimbabwe, de Zambie, du Malawi et de l’Afrique du Sud. Chacun de ces pays affronte ses propres défis, souvent très durs. Au Zimbabwe, le taux officiel d’inflation avoisine 250%, annuellement. On a du mal à imaginer qu’un pays puisse fonctionner avec un tel taux d’inflation. Le Malawi connait ses propres défis, tant politiques qu’économiques. La Zambie est probablement le pays ayant le moins de difficultés, mais ses défis sont malgré tout réels – inflation, corruption et le potentiel d’une crise économique.

L’Afrique du Sud est en bien piteux état, malgré la beauté de ses paysages et ses ressources naturelles. On dirait qu’à chaque fois que nous venons, on nous annonce des nouvelles encore plus désolantes sur le crime et la corruption. Cette fois, il était question d’un autre problème : des pannes de courant. Ces deux dernières années, le pays a été frappé par des pannes de courant intermittentes advenant à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit. Les petits commerces sont gravement touchés. Et le crime a empiré depuis la pandémie. Il semble que les responsables de nombreux pays aient exploité leurs ressources et se soient enrichis pendant la pandémie. Évidemment, même ici aux États-Unis, certains sont accusés de fraude et de vol de fonds publics sous prétexte qu’il y a eu une pandémie et leurs larcins s’élèvent à des milliards de dollars.

L’Afrique du Sud continue de subir un exode de jeunes professionnels quittant le pays et allant s’installer aux États-Unis ou en Europe pour y faire carrière. Avec ce genre de fuite au niveau des ressources humaines, l’avenir de l’Afrique du Sud s’annonce morose. Et c’est désastreux. L’Afrique du Sud est l’un des plus beaux pays du monde, ayant d’abondantes ressources naturelles, mais sans les ressources humaines nécessaires pour les exploiter, l’avenir s’annonce rempli de défis.

Morgan Kriedemann, notre plus ancien pasteur en Afrique du Sud, m’a dit que les congrégations locales connaissent aussi un exode de leurs membres, non qu’ils quittent l’Église, mais le pays. Et qui les en blâmerait ? Il m’a dit qu’en l’espace de deux mois, deux familles qui sont impliquées dans le PIL3 vont déménager aux États-Unis et y prendre un nouveau départ. Les défis posés par le crime, la corruption, les pannes de courant sporadiques et l’économie dans son ensemble se sont avérés être trop pour beaucoup de jeunes professionnels et leurs familles.

Je souhaite nous encourager tous à prier pour que Dieu bénisse et protège ceux qui vivent dans ces régions du monde. Évidemment, nos membres en Afrique du Sud ne sont pas les seuls à connaître des difficultés. Je m’afflige tous les jours à la lecture de rapports de ce qui se passe dans le monde et de l’impact que cela a sur nos frères et sœurs. Pensez à ces exemples :

Le Kenya souffre d’une dure sécheresse qui pourrait provoquer la mort de milliers de personnes si elle persiste. Le président a récemment annoncé un jour de prière pour tous les Kenyans, pour que cesse la sécheresse. Son approche semble être que puisque rien d’autre n’a réussi, essayons Dieu ! La saison des pluies devrait bientôt débuter, et s’il ne pleut pas, ou très peu, beaucoup mourront de faim dans les prochains mois. Nous avons déjà commencé à envoyer des fonds au Kenya pour que les membres puissent acheter de quoi manger.

Il y a, au Nigeria, des émeutes dans les rues, alors que le gouvernement élit un nouveau président au milieu d’un changement de monnaie. Le pays adopte à présent une nouvelle monnaie, à la place du naira, laissant ainsi les gens, dans certains cas, sans rien dans leur compte en banque. Cela provoque de violentes émeutes dans tout le pays. Un membre, à Benin City, nous a expliqué qu’il a failli être pris dans une émeute qui a fait plusieurs morts, devant une banque. Il faisait la queue pour changer d’anciens nairas contre la nouvelle monnaie. La banque a refusé d’ouvrir ses portes, et la foule est devenue violente. Juste avant qu’il y ait une émeute, il a reçu un appel d’un ami lui conseillant d’aller dans une autre banque à proximité, qui était ouverte. Il a échappé seulement de quelques minutes à l’émeute. Il remercie Dieu de l’avoir protégé.

Au Pérou, nos membres sont en danger, des émeutes ont lieu dans leur pays à cause de l’expulsion de leur ancien président et du rejet par beaucoup, du nouveau président (l’ancien Premier ministre). Et au Sri Lanka, le gouvernement a sombré dans le chaos, son économie étant en chute libre. Nous avons des membres dans ces deux pays et, dans l’ensemble, ils vont bien, mais ils vivent dans la crainte constante d’émeutes.

C’est seulement une liste partielle de nations en difficulté à présent. Souvenez-vous que, dans tous ces pays, nous avons des membres et des congrégations. Il est facile, pour nous, de prendre pour acquis ce que nous avons encore, aux États-Unis, du moins pour le moment. Nous trouvons normal de nous lever le matin, le jour du sabbat, de prendre notre auto et de nous rendre à l’assemblée où nous sommes pratiquement assurés d’être en sécurité. Bien qu’il y ait plus de dangers à présent qu’il y a dix ans, même ici, nous sommes libres de nous assembler en sécurité le jour du sabbat. Beaucoup de membres, dans le monde, s’assemblent, mais les défis se multiplient de plus en plus.

Après avoir passé une semaine en Afrique du Sud, je me suis senti obligé de vous dire ce que vos frères et sœurs affrontent dans diverses parties du monde. D’après la Bible, Jésus fut souvent ému, parfois aux larmes, à la vue des souffrances qui existaient de son temps. Comment réagirait-il s’il était sur terre aujourd’hui ? Je pense qu’il prierait avec ferveur, chaque jour, que son Père abrège ces jours et instaure son royaume. Notez sa déclaration prophétique dans Matthieu 24:22 : « Si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés ». Nous devons mesurer la gravité de la situation, reconnaissant que nous vivons effectivement dans « ces jours ». Hélas, les souffrances vont continuer et même empirer avant le retour de Christ.

La bonne nouvelle, dans ce monde de ténèbres, c’est que Dieu nous a bénis, nous fournissant les moyens de proclamer au monde ce message transformateur et que parmi ceux qui veulent bien l’entendre, il en appellera qui nous aideront à accomplir la mission de proclamer l’Évangile et de prendre soin de son peuple. Réfléchissez à ces choses et priez avec encore plus de ferveur à mesure que nous approchons une autre Pâque dans quelques semaines. C’est une période de profonde réflexion, sur nous-mêmes et sur les besoins de nos frères et sœurs dans le monde.

Fraternellement,

Jim Franks

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