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Lettre du président – 04 mars 2021

Chers frères et sœurs,

On m’a récemment demandé d’écrire un article pour la 3e édition de Discerner de cette année. Puisque cette dernière sortira à l’époque de la Pentecôte, on m’a suggéré de l’intituler « La raison d’être de l’Église ». J’ai décidé de le rédiger en me basant sur ce qui s’est passé ces derniers mois, demandant à quoi va ressembler l’Église, une fois l’épidémie passée. Décrire ce à quoi elle devrait ressembler quand tout rentrera dans l’ordre aide à expliquer sa raison d’être, qui n’a pas changé depuis qu’elle a été fondée lors de la Pentecôte, il y a environ 2 000 ans.

La pandémie de COVID-19 a suscité divers points de vue à propos de beaucoup d’institutions, y compris les Églises. Dans cette société menée par la technologie, il semble qu’ici, aux États-Unis, les Églises jouent un rôle de plus en plus réduit, allant même jusqu’à devenir périmées. Dans le monde, la plupart des congrégations ont été obligées d’annuler leurs réunions en groupe à partir du mois de mars, l’an dernier, devant avoir recours à des offices « virtuels » en ligne, quand elles en avaient les moyens. Cela a considérablement affecté le nombre des présences aux assemblées.

Vers le milieu de l’année dernière, le président du groupe Barna – David Kinnaman – a prédit qu’au moins 20% des Églises, en Amérique, allaient décider de fermer définitivement leurs portes dans les 18 mois suivants, du fait du confinement dû à la pandémie (outreachmagazine.com). Le groupe Barna a également remarqué qu’une personne sur trois ayant assisté à des offices religieux avant la pandémie a cessé d’être membre, que ce soit en ligne ou dans des assemblées en groupe (barna.com).

Vers la fin de son ministère terrestre, Christ annonça à ses disciples qu’il bâtirait son Église (Matthieu 16:18) et que les portes du séjour des morts ne prévaudraient point contre elle. C’est dans ce passage que le mot Église apparaît pour la première fois. Ce mot est la traduction du grec ekklesia, qui décrit « une assemblée de chrétiens réunis pour adorer » (Thayer’s Greek English Lexicon of the NewTestament). L’Église est, par définition, un groupe de gens partageant une foi et une mission communes, et étant guidé par l’Esprit de Dieu. Ce n’est pas un bâtiment ou une organisation, même si elle s’assemble dans des bâtiments et est structurée. À partir de cette description et de cette promesse, il est évident que Christ avait l’intention de voir l’Église jouer un rôle-clé dans la vie de chaque chrétien, au premier siècle comme au 21e.

Hormis la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ, on peut dire que la fondation de l’Église décrite dans Actes 2 est l’évènement le plus important décrit dans le Nouveau Testament. Comme bien des situations dans l’histoire, si nous voulons en comprendre la raison d’être, il importe que nous sachions comment elle a débuté. Pour comprendre l’origine de l’Église, nous devons consulter les écrits de Luc qui – à l’exception de l’apôtre Paul – était l’auteur le plus prolifique du Nouveau Testament, ayant rédigé deux des livres les plus longs de ce dernier, l’Évangile portant son nom et le livre des Actes des Apôtres.

Quand on étudie l’histoire de l’Église primitive, un mot ressort du texte ; Luc l’emploie à maintes reprises pour décrire l’Église. Il s’agit du mot « ensemble ». L’Église est donc décrite comme un organisme composé d’individus, des croyants qui partagent une foi commune, qui ont un même objectif, qui ont la même mission et qui sont ensemble.

Notez comment, dans Actes 2, Luc décrit les membres de l’Église, à l’époque :

  • Ils partageaient les mêmes convictions (verset 42).
  • Ils adoraient Dieu et fraternisaient ensemble (verset 42). Au début, c’était dans le temple ou dans des maisons, mais ils ne tardèrent pas à être éparpillés en dehors de Jérusalem, partageant le même message de l’Évangile.
  • Ils partageaient leurs biens physiques (verset 45).
  • Ils partageaient des repas avec joie et simplicité de cœur (verset 46).
  • Ils louaient Dieu ensemble (versets 46-47).

Dans l’Écriture, nous apprenons que l’Église a été fondée pour représenter le corps de Christ, pour devenir le groupe de gens identifié dans l’Apocalypse comme les prémices, « les appelés, les élus et les fidèles » (Apocalypse 14:4 ; 17:14). L’Église de Dieu est une assemblée d’individus ayant une mission commune et s’assemblant (Hébreux 10:25). Elle devrait revêtir la même importance au 21e siècle qu’au premier siècle.

Quand nous comprenons la raison d’être de l’Église, nous sommes plus à même d’apprécier la Pâque qui approche. Quand tant de gens se disant chrétiens seront embourbés dans le paganisme de Pâques, nous nous laverons mutuellement les pieds, le soir du 14e jour du premier mois  du calendrier hébreu, et prendrons le pain et le vin de la Pâque. La Pâque fut introduite, à l’origine, la veille du départ des Israélites d’Égypte (Exode 12) mais elle fut modifiée par Christ quand il s’assembla avec ses disciples, la même nuit, bien des années plus tard. Cette cérémonie simple, instituée par Christ, fut suivie le lendemain par sa mort.

Chaque année, la Pâque rassemble tous ces éléments. La raison d’être de l’Église et la célébration de la Pâque sont liées par un fil conducteur auquel nous faisons souvent allusion et qui est le plan du salut. Si nous nous opposons à ce qu’on cite Jean 3:16 comme excuse pour rejeter la loi divine et minimiser ce que Dieu attend de l’humanité, nous acceptons pleinement, en revanche, le fait que « Dieu a tant aimé le monde ». La Pâque amorce le processus consistant à sauver l’humanité, à lui épargner la destruction éternelle en lui permettant de faire partie de la famille divine. Ce processus – ce plan – culmine en l’accomplissement du Huitième Jour, du Dernier Grand Jour, période à laquelle tous les êtres humains pourront enfin connaître l’amour divin et auront l’occasion d’accéder à la vie éternelle.

J’ai grandement hâte de célébrer la Pâque, cette année. Comme vous le savez à présent, nous prévoyons nous réunir en groupe, à cette occasion, ainsi que pour la soirée mémorable et les Jours des Pains sans levain. Il y aura indubitablement des restrictions, mais aucune d’elles n’entravera notre culte et notre fraternisation en ces jours chargés de sens. Les assemblées auront lieu partout où les rassemblements en groupe seront permis. Nous conseillons que la soirée mémorable soit observée essentiellement en famille ou en petits groupes plutôt qu’en groupes importants, comme de par le passé. Nous ôterons le levain de nos demeures, et pendant sept jours, notre pain sera sans levain. Cette année, il n’y aura qu’une assemblée, chacun des jours saints.

Puisque ce sera ma dernière lettre aux membres, avant la Pâque, je tiens à vous souhaiter tous une cérémonie particulièrement spéciale, cette année. Gardez présentes à l’esprit nos origines et la raison de notre présence en ces occasions. L’an passé, nous n’avons pas pu nous réunir en groupe, pratiquement partout. Cette année, nous avons tant de raisons de nous réjouir, la possibilité d’être ensemble n’étant pas la moindre !

Fraternellement,

Jim Franks

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