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Lettre du président – 05 novembre 2020

Chers frères et sœurs,

Un ami m’a récemment prêté un livre que je trouve intéressant, vu l’époque où nous vivons. Il a pour titre Fear Itself: The Causes and Consequences of Fear in America (paru en mars 2020). Il est écrit par quatre auteurs – tous les quatre professeurs d’université– et il s’appuie sur cinq années d’enquête sur la peur et ses effets dans notre vie quotidienne.

Au dos de la couverture, on peut lire le résumé suivant :

De l’inquiétude à propos de l’immigration aux catastrophes naturelles, en passant par celles sur la limitation des armes à feu et le terrorisme, les Américains vivent dans une culture de peur. Bien que, typiquement, on parle de celle-ci au niveau des émotions ou en termes poétiques – comme étant le contraire du courage ou étant un obstacle à éliminer – elle a des conséquences très personnelles et sociales, y compris une anxiété accrue, plus de préjugés, une plus grande méfiance des gens, un soutien pour des règlements sociaux punitifs et une implication civique réduite. Et quand les gens sentent qu’ils sont vulnérables, ils deviennent la proie de politiciens et de commerçants qui manipulent leurs préjudices imaginaires ou exagérés. Pour combattre ces conséquences négatives, nous devons commencer par comprendre la peur.

Fear Itself est un examen innovant et poussé des répercussions sociales dudit mal, dans lequel il est finalement suggéré qu’il est raisonnable de craindre la peur elle-même.

À partir de leurs sondages, les auteurs dressent une liste de 10 craintes en Amérique, dont les suivantes : les représentants officiels corrompus, les attaques terroristes, de trop maigres économies, la pollution et le spectre d’une guerre mondiale. Leur étude a pris fin avant l’arrivée du COVID-19 ; par conséquent, ce dernier ne figure pas parmi les cinq premières craintes dans le pays. Je suis sûr que si cette étude était faite aujourd’hui, le virus figurerait probablement en tête de liste.

Ce livre insiste beaucoup sur ce qui se passe quand les gens sont paralysés par la peur – étant incapables d’agir ou – s’ils le font – d’agir logiquement. Il ne pose pas la question de savoir si nous devrions avoir peur face aux problèmes actuels. Il se concentre plus sur notre réaction à la peur que sur sa justification. Dans leur conclusion, les auteurs offrent quelques principes de base nous permettant d’affronter la peur sans la laisser mener nos vies.

Je suis d’avis que pour probablement nous tous, 2020 a élevé les niveaux d’anxiété et de peur à de nouveaux sommets. La forte prolifération du nombre d’infections du virus, l’inquiétude pour le bien-être de nos amis et de nos familles, et l’élection présidentielle ont suffi à freiner notre ardeur.

Ici, au bureau, nous venons de prendre deux décisions difficiles – non basées sur la peur mais sur le besoin de minimiser tout contact avec un virus dont la propagation risque de s’aggraver en décembre. Nous avons annulé, pour cette année, la fin de semaine familiale hivernale et le camp d’hiver – prévus en décembre. Après avoir consulté toutes les informations disponibles – y compris les restrictions imposées dans le Kentucky et le Wisconsin – il semble que ce soit la décision qu’il fallait prendre. Cela ne veut pas dire que nous renoncerons à ces activités à l’avenir. Ne pas prévoir quelque chose est une sorte de planning pour l’avenir. Ne pas prévoir ces activités est un plan, même si ce n’est pas ce que nous voulions. Planifier pour l’avenir est un aspect important de ce que nous faisons quotidiennement ici, au bureau.

Au cours des deux prochains mois, nous allons avoir des réunions en différé (en ligne) pour une ardoise remplie pour les camps de jeunes en 2021. Et la Fête de 2020 étant passée, nous avons déjà commencé à projeter la prochaine, signant des contrats et confirmant divers arrangements. Ces deux réunions seront suivies, en décembre, de notre réunion du CMA pour discuter de notre budget et de notre plan stratégique pour 2021.

Même pendant la pandémie, nous n’avons jamais cessé de travailler et de planifier. Notre nouveau studio est presque terminé ; c’est l’un des projets majeurs de 2020, auquel nous travaillons depuis plus d’un an. Depuis que nous avons inauguré notre nouveau bâtiment, il y a presque deux ans, notre objectif a été d’avoir un studio professionnel de qualité pour produire nos vidéos. Nous étions loin de nous douter de l’importance qu’allait avoir ce studio et la salle de classe de l’Institut du Fondement avant de devoir, pendant 14 semaines, en début d’année, produire des webdiffusions. Nous avons commencé par les retransmettre de notre studio, puis de la salle de classe.

Dans le nouveau studio, nous prévoyons trois plateaux ayant chacun diverses fonctions. L’un d’eux aura un fond vert ; un autre servira surtout à l’enregistrement de sermons et de présentations spéciales ; et le troisième sera un décor permanent pour À propos et quelques programmes spéciaux. Ce troisième plateau va devenir la pièce maîtresse du studio. Il a été conçu par plusieurs employés du département des médias et a été construit par un membre de la Californie qui est venu s’installer récemment au Texas. L’ensemble est encombrant et a dû être apporté dans le studio en trois morceaux, qui ont ensuite été assemblés. Il est maintenant complet. Nous attendons plusieurs écrans devant figurer au centre. Il est très moderne et devrait nous être fort utile. Je ne veux pas en dire trop, puisque nous projetons de vous le montrer dans une édition prochaine de À propos.

En dépit de tous les défis et de toutes les annulations que nous avons connues cette année, Dieu nous a bénis de bien des façons. Nous devrions terminer l’année avec une augmentation de nos revenus par rapport à 2019 et des économies non négligeables. Une grande partie de nos frais annuels concerne nos voyages internationaux, lesquels ont été interrompus depuis début mars. Mon dernier voyage à l’étranger date du 13 mars dernier, quand Sharon et moi sommes revenus du Guatemala. Dans un mois, il sera possible de se rendre de nouveau dans plusieurs pays. Des vols quotidiens sont prévus, des États-Unis, vers diverses villes importantes en Amérique Latine. Il sera possible de voyager avant la fin de l’année, mais nous prévoyons d’attendre l’an prochain avant de recommencer à voyager à l’étranger.

Le PIL (Programme International de Leadership) occupe aussi une place importante dans nos projets pour l’an prochain. Nous avons débuté ce programme de formation de responsables, hommes et femmes, en dehors des États-Unis, il y a deux ans. Nous avons achevé les deux premières phases de ce programme et la troisième est prévue pour l’été 2021. PIL3 comportera 10 conférences dans plusieurs régions du monde. Nous sommes convaincus que la formation de responsables pour l’Église exige des contacts sur place, en groupe. Les classes en ligne sont utiles, mais ne sauraient remplacer les contacts face à face.

Nous prévoyons une conférence ministérielle internationale en 2021, conformément à notre désir d’en avoir une tous les deux ans. La dernière que nous avons eue – quand nous avons inauguré notre nouveau bâtiment, était en mai 2019. Nous prévoyons la prochaine en août 2021.

De nombreux passages bibliques montrent qu’il faut planifier. Il est écrit : « Lorsqu’il n’y a point de vision, le peuple est abandonné » (Proverbes 29:18 ; version Martin). Au lieu d’être figés par la peur, même face à des menaces réelles, la Bible nous dit de continuer de planifier, de préparer l’avenir et d’échafauder des plans. Si nous sommes obligés, vu les circonstances, de changer ces derniers, comme nous avons dû le faire cette année, soit ! Après cette année, nous serons prêts pour cette éventualité. Mais il serait tragique de ne pas avoir de plan. Dans un sens, ne rien prévoir, c’est prévoir de ne rien faire. Et ce n’est guère conseillé ! Projeter de ne rien faire n’est pas un bon plan, surtout pour l’œuvre divine.

Il y a un récit intéressant à propos des disciples de Christ et leurs réactions après Sa mort. Le jour de la Pâque, Christ fut crucifié, et trois jours et trois nuits après avoir été mis au tombeau, Il ressuscita. Matthieu nous dit que les 11 disciples restants quittèrent Jérusalem pour la Galilée, où ils devaient rencontrer le Christ ressuscité (Matthieu 28:10-16).

Bien que l’Écriture ne fournisse pas de détails, les disciples durent avoir bien des doutes, beaucoup d’anxiété et avoir très peur à ce moment-là. Jérusalem connaissait beaucoup de troubles, et ils étaient probablement soulagés d’aller en Galilée. Une fois là-bas, ils reprirent leurs activités de pêcheurs (Jean 21:1-3), supposant que leur tâche était terminée. Or, après avoir retrouvé Christ en Galilée, ils reçurent l’ordre de retourner à Jérusalem pour y poursuivre leur tâche d’apôtres. Peu avant de monter au ciel, Jésus leur dit d’attendre, à Jérusalem, afin d’y recevoir le Saint-Esprit promis (Actes 1:4).

C’est de cet Esprit dont Paul écrivit à Timothée qu’il « ne nous rend pas timides ; au contraire, son Esprit nous remplit de force, d’amour et de sagesse » (2 Timothée 1:7). C’est le même Esprit que nous avons reçu, et nous devons l’utiliser aux mêmes fins – pour croître dans la grâce et dans la connaissance et proclamer l’Évangile du Royaume de Dieu.

À l’heure où j’écris cette lettre, du bureau, l’Amérique est en proie à l’élection présidentielle la plus controversée, et les résultats se font attendre. Beaucoup craignent pour l’avenir. Nous avons prié individuellement et avons même jeûné pour la direction de notre pays et pour ses responsables (1 Timothée 2:1-2). Néanmoins, ce n’est pas juste un problème américain. Nous vivons dans un monde où règnent la peur et l’anxiété – on craint la corruption gouvernementale, les abus des dirigeants mondiaux, le virus du COVID-19 et une crise économique mondiale. La récession économique qui a succédé aux confinements au printemps et en été, ainsi que la sécheresse sévère ont – selon l’Organisation Mondiale de la Santé – déjà produit la pire pénurie alimentaire de ces dernières décennies. L’OMS prévoit que cela va provoquer la mort de millions d’êtres humains – les plus vulnérables du monde – des millions d’enfants et de pauvres.

Chaque jour, nous échafaudons des plans pour l’avenir tout en nous demandant ce que nous pouvons améliorer. Conscients du fait que Dieu est à la barre et Lui faisant confiance, nous n’avons pas besoin d’être paralysés par la peur. Nous vivons, certes, des temps incertains, mais nous ne devons pas permettre à la peur de nous ravir la vision du futur et nous empêcher de planifier. Nous avons déjà démontré que – si les circonstances le dictent – nous modifierons ces plans, mais ne pas planifier serait une honte. La peur, en ces temps d’incertitude, est compréhensible, mais pas l’inaction !

Fraternellement,

Jim Franks

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