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Lettre du président – 8 novembre 2018

Chers frères et sœurs,

J’écris cette lettre après qu’une autre fusillade tragique ait eu lieu aux États-Unis. Cette fois, c’était dans une synagogue juive à Pittsburg, en Pennsylvanie. Un tireur a pénétré dans la synagogue pendant l’office religieux matinal, le sabbat du 27 octobre, et a commencé à tirer. Avant qu’il ne soit arrêté, 11 personnes ont été tuées, et plusieurs blessées, y compris quatre policiers. On enquête sur cette fusillade comme étant un crime haineux, vu que le suspect a, selon les rapports, crié « Mort aux Juifs ! » pendant le carnage. Nous sommes tous d’accord que c’est mal à plusieurs niveaux – celui de la haine de cet individu pour une race, celui de son mépris pour la vie humaine et celui de la colère qui le consume.

À mesure que nous voyons le monde devenir de plus en plus violent – où la vie humaine a peu de valeur et où les massacres aveugles sont la norme – nous devons nous demander ce qui se passe. Apparemment, rares sont ceux qui établissent le lien entre ces meurtres et le monde spirituel d’épaisses ténèbres qui s’est juré de détruire l’humanité. On dénote plusieurs malades mentaux dans certaines de ces fusillades, mais souvent le tireur est décrit comme une personne « ordinaire ». Qu’est-ce qui peut bien pousser une personne « ordinaire » à prendre un fusil et à prendre d’assaut une synagogue pour y abattre le maximum de gens ?

L’été dernier, j’ai trouvé un livre intéressant ayant pour titre The Lucifer Effect: Understanding How Good People Turn Evil  [L’effet Lucifer – comment des individus décents deviennent méchants]. Il a été écrit par le psychologue Philip Zimbardo et est sorti en 2007. Ce livre est basé sur l’expérience de Stanford sur les effets de la situation carcérale, qui prouve que si l’on fournit à une personne ordinaire certaines informations, cette personne peut faire du mal à un inconnu quand on lui ordonne de le faire. Voici un extrait du résumé du livre tel qu’affiché sur Amazon :

« En jetant la lumière sur les causes psychologiques responsables de telles métamorphoses inquiétantes, Zimbardo nous aide à mieux comprendre une variété de phénomènes déchirants, de la malversation corporative au génocide organisé ; à comprendre comment des soldats américains jadis respectables en viennent à maltraiter et torturer des prisonniers iraquiens à Abu Ghraib. Il remplace la notion longtemps maintenue de la « pomme pourrie » par celle de la « mauvaise barrique » – l’idée que le milieu social et le système contaminent l’individu, plutôt que le contraire ».

Bien qu’on ne puisse pas blâmer la société pour les choix des individus, il y a du vrai dans la déclaration selon laquelle la société est réellement la « mauvaise barrique » et qu’il n’y a pas que l’individu qui est la « pomme pourrie ». Les individus peuvent effectivement en influencer d’autres, mais quand – dans la société – la haine, les agressions et le mal abondent, on a une « mauvaise barrique ». L’apôtre Jean parle du « malin » qui possède le monde entier (1 Jean 5:19). « Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge » (Jean 8:44). Il est aussi l’auteur de la haine. Et en tant que « dieu de ce siècle » (2 Corinthiens 4:4), il mène la charge, plongeant la société dans la haine et la violence.

Dans Son schéma de prière, Christ dit à Ses disciples de prier pour être délivré du « malin » (Matthieu 6:13). On peut citer bien des bonnes choses et l’on a beau nier la réalité du monde où nous vivons, cela ne change pas les faits. Des tragédies et la mort sont partout autour de nous dans notre monde moderne. D’après le New York Times, 470 000 personnes ont été tuées dans la guerre civile syrienne, dont beaucoup de civils innocents. Selon The Economist, « l’Amérique Latine, qui ne compte que pour 8% de la population mondiale, enregistre 38% de ses meurtres. La facture du boucher dans la région s’est élevée à environ 140 000 [meurtres], l’an passé, plus que le nombre de victimes dans des guerres, dans le monde, dans presque toutes les guerres de ce [21e] siècle » (avril, 2018). D’après le site worldhunger.org, 10% de la population mondiale meurt de faim. Et d’après le journal anglais The Independent, seulement 10 pays dans le monde, à présent, ne connaissent pas de conflit.

Pourquoi devrions-nous prier pour être protégés du malin s’il n’était pas à l’œuvre dans le monde à présent ? Qui est l’auteur de toute cette haine qui consume tant de gens ? Il n’y en a qu’un : Satan ! Pierre le décrit comme un lion rugissant « cherchant qui il dévorera » (1 Pierre 5:8).

Rien de ce que j’ai écrit jusqu’à présent ne vous étonne. En tant que membres de l’Église de Dieu, il a des années, voire même des décennies, qu’on nous dit que le monde est mauvais et que Satan attise les flammes du mal dans le monde. Ce que je crains, c’est qu’ayant entendu ce message pendant si longtemps, nous courrions le danger de devenir « lents à comprendre » (Hébreux 5:11). Voyez vous, bon nombre d’entre nous, dans ce pays, vivons relativement bien. Aux États-Unis, avec la fête d’action de grâce qui approche, nous projetons de nous réunir en famille pour partager un repas spécial et remercier notre Père pour les bénédictions qu’Il nous a accordées.

Cela peut créer la fausse impression que « tout va bien », bien que nous sachions que ce n’est pas le cas ! Je ne vous écris pas pour vous culpabiliser. Nous avons bien vécu et nous avons profité de beaucoup de bonnes choses que la vie a à offrir. Nous ne nous attardons pas sur les tragédies, bien qu’elles nous affectent dans cette vie. C’est par ces tragédies et ces épreuves que nous devons développer notre amour pour Dieu, pour Sa ligne de vie et pour ceux avec lesquels Il nous a donné de partager ce merveilleux cheminement chrétien.

Je vous écris pour vous inciter à ne pas devenir blasés. En proclamant l’Évangile, nous devons informer le monde de la vraie cause du mal et de son rejet du vrai Dieu et lui expliquer qu’il adore un faux dieu bien que se disant [souvent] chrétien. Mais ce message ne semble guère porter dans le monde actuel. Bien que nous ayons quelque 750 000 visiteurs sur notre site, chaque mois, nous nous attendons à ce que la plupart réagissent et cherchent à en savoir plus. Nous ne cessons de prier que Dieu appelle de nouvelles personnes dans l’Église – non pas que nous cherchions à nous vanter de chiffres, mais parce que chaque personne qui est appelée et qui se repent est une bénédiction spéciale et un sujet de réjouissance au trône de Dieu. C’est quelque chose de formidable ! Mais la réalité, c’est que relativement peu de personnes réagissent à ce message, de nos jours.

Cela veut-il dire que nous devrions changer le message ? Ou le monde n’est-il pas si mauvais qu’on le prétend ? L’un des aspects les plus grotesques du climat politique des États-Unis est la haine et la sincérité qui coexistent de toutes parts. Le parti démocrate croit sincèrement avoir raison et avoir les solutions pour une société meilleure. Les républicains pensent être les porteurs d’étendard de la grandeur de ce pays. Qui va instaurer un monde meilleur ? Le fait est que ni les uns ni les autres ne seront en mesure de combler le fossé de haine qui divise cette nation et le monde. La Bible nous dit que tout ne va qu’empirer (2 Timothée 3:1-5).

La solution ne se trouve pas dans un candidat politique ou un chef politique particulier, mais dans le plan révélé par les fêtes divines. Ce plan dépend du retour de Christ, la seule vraie solution. Je répète la question que j’ai posée plus haut : Avons-nous entendu ce message si longtemps que nous sommes devenus lents à comprendre ? Tant que Satan est dans les parages et est activement impliqué dans la société, nous sommes condamnés à plus de violence, à plus de tragédies et à plus de haine. Le problème, c’est la mauvaise barrique et non quelques pommes pourries.

Ne soyons pas lents à comprendre. Pratiquons ce que nous enseignons et faisons de notre mieux pour proclamer au monde le vrai message. Et prions que notre Père appelle plus de gens à cette ligne de vie – la seule vraie solution au mal présent dans ce monde. Nous nous affligeons avec les familles de ceux qui ont perdu leurs vies dans la fusillade de cette synagogue. Mais à l’instar d’autres évènements passés, cet horrible massacre sombrera dans l’oubli dans la presse américaine dans quelques jours et sera largement oublié, jusqu’à ce que quelque chose d’analogue se produise. Le mal ne saurait disparaître ; Christ doit revenir et en éliminer la cause. Plutôt que de supprimer quelques pommes pourries, c’est la barrique qu’il faut changer.

Fraternellement,

Jim Franks

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