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Lettre du président - le 3 mars 2016

Chers frères et sœurs,

L’une des choses les plus difficiles pour moi est de décider par quel projet commencer, et quand m’y mettre. J’ai habituellement plus d’une dizaine de choses à faire, et une pile de papiers, sur mon bureau, à consulter. Par où commencer ? Quand je me sens submergé, je me demande ce qui est le plus urgent.

En tant que chrétiens, nous devons quotidiennement nous poser la même question : Quelle est la chose la plus importante dont je dois m’occuper maintenant, dans ma vie spirituelle ?

Lors de la récente fin de semaine de leadership pour les jeunes adultes, nous avons insisté sur l’un des aspects principaux du christianisme – la foi. Les diverses classes s’articulaient autour d’une question que Christ posa à Ses disciples, dans Luc 18:8 : « Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » Sans doute cette question était-elle rhétorique, car les disciples originaux n’allaient pas voir Christ revenir (bien qu’ils n’en soient pas conscients à l’époque), et l’Écriture ne fait pas mention d’une réponse quelconque de leur part.

Pour comprendre cette question, il importe d’examiner le contexte. Plus tôt, dans Luc 17:5, les disciples avaient demandé à Christ d’augmenter leur foi, comme s’il s’était agi de quelque chose de banal. Puis nous lisons dans Luc 18:1 : « Jésus leur adressa une parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier, et ne point se relâcher ». Puis Il donna Sa parabole sur la veuve obstinée. Parfois, Christ expliquait Ses paraboles après coup, mais dans ce cas, Il en expliqua l’objet d’avance – pour enseigner à Ses disciples qu’il faut toujours prier et ne point se relâcher. Il indiquait par-là que bien que la foi soit un don de Dieu communiqué par le Saint-Esprit (Galates 5:22), les chrétiens ont besoin de faire quelque chose pour la posséder. Croître dans la foi sous-entend persister, s’efforcer chaque jour de plaire à Dieu. Aucun homme ne peut vous donner de la foi – Dieu seul peut le faire – mais notre foi augmente quand nous maintenons le contact avec notre Père céleste.

Notre foi est régulièrement mise à l’épreuve. Hébreux 11:1 décrit celle-ci comme « une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas ». Ce qui se passe dans le monde physique ne produit pas la foi. La vraie foi provient de choses « qu’on ne voit pas », et c’est difficile à comprendre. Nous voulons que Dieu guérisse plus souvent, intervienne dans des situations délicates à notre travail, qu’Il résolve des problèmes dans nos familles, qu’Il nous protège quand nous voyageons, ou subvienne à un grand besoin. On se dit parfois que si seulement Il s’acquittait de ces choses, nous aurions immanquablement plus de foi.

D’après la Bible, ce n’est pas vrai. Les anciens Israélites furent témoins de miracles étonnants. Les dix fléaux s’abattirent sur les Égyptiens, mais Israël fut, lui, protégé. Puis ils traversèrent la mer Rouge sur son lit asséché tandis que les Égyptiens y furent noyés. Il est difficile d’imaginer une série plus impressionnante de miracles en si peu de temps, mais renforcèrent-ils leur foi ? Nullement. Seulement trois jours après, dans le désert, ils se plaignirent à Moïse, disant : « Que boirons-nous ? » (Exode 15:24). Et un mois après avoir traversé la mer Rouge, ils voulurent retourner en Égypte (Exode 16:1-3). Ils regrettaient « le bon vieux temps ! » Incroyable !

Avant de condamner les Israélites, nous devrions nous examiner individuellement. J’ai été témoin, au fil des années, d’un certain nombre de miracles, dans l’Église, et ils m’ont inspiré quand ils ont eu lieu, mais je dois admettre que je n’ai pas tardé à reprendre mon traintrain quotidien, ne pensant plus au miracle. Qu’il est facile d’oublier !

Ces exemples bibliques nous enseignent une importante leçon : on ne se met pas à avoir la foi du jour au lendemain, pas plus que notre foi s’accroît à la suite d’un évènement isolé, même s’il est incroyable, stupéfiant. Notre foi augmente quand nous demeurons proches de Dieu, prions continuellement, nous accrochant, nous dévouant à Dieu dans chaque aspect de notre vie. Cela requiert une certaine diligence, une attitude de service, et un cœur prompt à aider votre frère toutes les fois que vous le pouvez.

On débat beaucoup le sens du mot traduit en français par « ferme assurance [des choses qu’on espère]» dans Hébreux 11:1. Dans le grec, il s’agit du mot hupostasis qui a aussi l’idée de « quelque chose sous-jacent » comme dans le cas d’un « fondement » ou d’une « assurance ». Une source décrit hupostasis comme un document officiel dans une passation de terre, un peu comme un titre de propriété. Dans la plupart des pays, quand vous achetez un terrain, on vous remet un titre de propriété garantissant que ladite propriété n’est pas grevée ou hypothéquée et que ce terrain vous appartient maintenant en propre. Ce titre garantit en outre que ladite propriété existe, même si vous ne l’avez pas vue. Parallèlement, la foi nous garantit que les promesses divines sont réelles et que Dieu les tient fidèlement.

Parmi le peuple de Dieu, on trouve beaucoup de leçons modernes de foi. Le mois dernier, j’ai eu le plaisir de me rendre à l’Équateur – pays d’Amérique du Sud où nous avons environ 30 membres éparpillés. Leur nombre ayant toujours été réduit, ils peuvent rarement – seulement lors des jours saints ou lors d’occasions spéciales – s’assembler pour des réunions sabbatiques. Pourtant, en dépit de leur isolement, plusieurs membres sont dans l’Église depuis les années 1970. En les rencontrant, Apocalypse 17:14 – qui décrit le retour de Jésus-Christ – m’est venu à l’esprit : « Ils combattront contre l’Agneau, et l’Agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi ». Pour accompagner Christ à Son retour, il nous fait être appelés, élus et fidèles.

La foi soutient tout ce que nous faisons en tant que chrétiens. Sans elle, il est impossible de plaire à Dieu (Hébreux 11:6). Le défi qui se dresse devant nous tous est de maintenir notre foi en dépit de toutes les distractions de la vie. Comment y parvenir ? La parabole de Christ encourage Ses disciples à toujours prier et ne point se relâcher. Autrement dit, notre foi augmente quand nous donnons la priorité à notre relation avec notre Père céleste – priant tous les jours, et ne nous relâchant pas, en dépit des difficultés que la vie nous donne.

Quelle est la chose la plus importante dont nous ayons à nous acquitter dès à présent, dans nos vies, spirituellement ? À mesure que nous approchons une autre saison pascale, c’est une question clé. Tous les ans, nous devons examiner nos priorités en nous préparant pour la Pâque, et notre foi doit se situer en tête de liste. Ce n’est pas facile – et cela ne vas pas se faire du jour au lendemain – mais avec diligence et dévouement, notre foi peut s’affermir. Néanmoins, il importe que vous donniez, à votre relation avec Dieu, la priorité !

Fraternellement,

Jim Franks

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