Nouvelles – 3 février 2017
Chers frères et sœurs en Christ,
Je vous écris pendant une escale à Roissy Charles de Gaulle. Je viens d’arriver d’Abidjan et d’ici cinq heures je prendrai un autre avion vers Montréal.
Cette semaine a été très chargée et très fructueuse. Le sabbat dernier, nous avons passé presque toute la journée ensemble à Lomé avec la congrégation de cette ville. J’ai prononcé le sermon pendant la sainte convocation, le matin, après quoi les dames nous ont servi un délicieux repas, une entrée de crudités, suivie par du poisson avec ses accompagnements. La nourriture et la conversation étaient très agréables.
Dans l’après-midi, nous avons poursuivi avec une étude biblique questions et réponses. Comme toujours, il y avait des questions venant des adultes et d’autres venant des enfants. Voici un échantillon des questions et mes réponses :
- Qui sont les deux témoins (Apocalypse 11) et comment pourrons-nous les identifier ?
Ma réponse: Nous ne savons pas encore qui ils seront, bien que probablement une centaines de personnes se soient proposées au cours des dernières décennies ! Ce seront des êtres humains, qui sans doute viendront de l'Église. Nous espérons être dans le lieu de refuge (Apocalypse 12: 6, 14) pendant le temps de leur mission, de sorte que nous n'aurons pas vraiment besoin de les identifier. Mais ils auront le pouvoir de provoquer des plaies, apparemment les mêmes qui ont frappé l'Egypte avant l'Exode (Apocalypse 11: 6), et quiconque essaiera d’arrêter ces hommes sera tué par le feu qui sortira de leur bouche (verset 5). Ils ne seront pas difficiles à repérer !
- Il est dit dans Apocalypse que la femme (l'Église) ira dans le désert à sa place (Apocalypse 12: 6). L'image du désert a-t-elle un sens prophétique particulier ?
Ma réponse: le désert ne semble pas être une image prophétique spécifique comme une montagne, une femme ou un animal. C’est probablement une référence à l'errance d'Israël après l'Exode, c’est-à-dire un endroit désert loin des autres peuples, où Dieu peut travailler spécifiquement avec Son peuple et le protéger.
- Quelle est l'histoire de la Parole qui est devenue chair? (Cela s'est avéré être une question sur l'hérésie arienne du 4e siècle selon laquelle la Parole était un être créé par le Père – ce que croient les Témoins de Jéhovah).
Ma réponse: Jean 1:1 dit au commencement, c'est-à-dire de toute éternité, la Parole était divinité, et Elle était avec la divinité. Elle était Dieu, non comme l'affirme une explication inexacte de la grammaire grecque (« un dieu »). Nous devrions aussi considérer le cas de Melchisédek, le souverain sacrificateur mystérieux qui a rencontré Abraham (Genèse 14:18). Qui était-il ? Hébreux 7:3 dit de lui: « il est sans père, sans mère, sans généalogie, il n’a ni commencement de jours ni fin de vie, mais il est rendu semblable au Fils de Dieu ; ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. » Qui aurait pu rencontrer Abraham et qui n'aurait pas de commencement de jours et n'aurait pas de fin de vie ? Ce ne peut pas être un ange ou un autre être créé, parce qu'ils ont tous un commencement de jours. Ce ne pouvait être que la Parole ou le Père. Ce n'a pas pu être le Père parce que Melchisédek était un prêtre, un représentant du « Dieu Très-Haut ». Et Jésus a dit que personne n'avait jamais vu ni entendu le Père (Jean 1:18). Cela ne laisse que la Parole qui est devenue chair. Et ce passage dit qu'Il n'avait pas de commencement de jours. Il n'a jamais été créé et a toujours existé.
- Devrions-nous avoir de telles discussions avec des gens d'autres croyances ?
Ma réponse: Si quelqu'un a une question sincère sur ce que nous croyons, nous devrions être prêts à répondre: « étant toujours prêts à vous défendre avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous » (1 Pierre 3:15). Mais si quelqu'un vient à nous avec l'intention spécifique de changer nos croyances pour nous convaincre d'autres doctrines, alors la Bible nous encourage à ne pas les recevoir et ne pas participer du tout (2 Jean 10).
- Pourquoi, dans Exode 19:15, quand les Israélites se préparaient à rencontrer Dieu, Moïse leur a-t-il dit de ne pas se rapprocher de leurs femmes? (Question d’un jeune)
Ma réponse: On leur a dit de laver leurs vêtements et de s'abstenir de relations sexuelles en tant que marques de leur recherche de consécration, du fait qu’ils se préparaient de tout cœur à rencontrer Dieu. Ils devaient être propres et ne pas être distraits par des choses physiques. Nous devons noter que bibliquement il n'est pas « plus saint » d'être célibataire, mais dans les moments d'épreuve intense, les célibataires peuvent avoir moins de difficulté à se concentrer sur les tâches à accomplir (1 Corinthiens 7:26). 1 Corinthiens 7:5 dit que les époux ne doivent pas se priver de relations sexuelles, sauf si les deux sont d'accord pour un court laps de temps afin que chacun puisse se concentrer sur la prière et le jeûne.
- Comment savons-nous que le jour que nous appelons samedi est vraiment le septième jour de la semaine ?
Ma réponse: Le cycle hebdomadaire de sept jours n'a pas été perdu depuis le temps de Jésus. Cela peut être prouvé historiquement. Juifs et chrétiens tous deux ont gardé le cycle, les Juifs afin d’observer le sabbat et les chrétiens traditionnels pour pouvoir observer le premier jour de la semaine. Jésus, comme Dieu, savait quel jour était le septième et Il devait le respecter afin de ne pas transgresser la loi de Dieu, ce qui aurait été un péché. Il n'y a donc aucun doute sur le cycle hebdomadaire.
- Est-ce que nous nous reconnaîtrons après la résurrection?
Ma réponse: Jean nous dit qu'après la première résurrection nous serons comme Jésus glorifié (1 Jean 3:2). Cela indique que nous vivrons sur le même plan que Lui, pleinement enfants de Dieu (Hébreux 2:10). Cela signifie que nous allons être conscients de tout ce qui se passe, tout comme Dieu l’est : combien de moineaux sont dans le monde et combien de cheveux chaque individu a sur sa tête (Luc 12: 6-7), combien d’étoiles existent ainsi que tous leurs noms (Psaume 147:4), et ainsi de suite. C'est difficile pour nous d'imaginer maintenant, mais oui, nous allons certainement pouvoir nous reconnaître.
La discussion fut très enrichissante !
Lundi, j’ai pris l’avion vers Abidjan en Côte d’Ivoire, où j’allais faire mes dernières visites en Afrique. Mardi, j’ai visité les quelques membres ainsi que quelques personnes nouvelles à l’Église dans le village de La Mé. Nous avons partagé un déjeuner préparé par les dames et nous avons beaucoup discuté des nouvelles de l’Église ainsi que de leur situation locale. C’était un plaisir de les voir toujours spirituellement fidèles au poste.
Dans l’après-midi, nous avons rendu visite à Michel Tia et sa famille ainsi que plusieurs personnes qui assistent avec eux lors des assemblées sabbatiques. Ils nous ont très gentiment reçus. Nous nous sommes mis à jour concernant les nouvelles des uns et des autres, et j’ai répondu à plusieurs questions de la part de nouvelles personnes (qui en avaient beaucoup !).
Mardi matin, nous avons commencé le long voyage vers Man dans la région des Montagnes dans le centre ouest du pays. Il faut environ sept heures de route pour y arriver, dont cinq sur des routes en mauvais état.
Mercredi était une journée bien remplie. J’ai tenu une séance de formation pour les responsables, couvrant la première leçon du nouveau programme de formation pour les leaders chrétiens, préparé par le département des services ministériels. Cette première leçon a pour titre Le cœur d’un serviteur selon Dieu. Nous basant sur des passages bibliques comme Psaume 78:72 ; Philippiens 2:1-7 et 1 Pierre 5:1-8, nous avons examiné ce que la Bible dit à ce sujet. Plusieurs participants m’ont dit, après, l’avoir beaucoup appréciée.
Après une pause, j’ai fait une deuxième présentation au sujet de l’esprit dans l’homme. Là aussi, cette présentation a été très appréciée, car certains point de compréhension étaient nouveaux, même pour nos plus anciens.
Finalement, j’ai répondu aux questions pendant 75 minutes, ce qui fut très utile aussi. Il y avait un mélange de questions théoriques sur des doctrines et des questions d’ordre pratique liées à l’organisation des activités de l’Église.
Dans l’après-midi, nous avons été plusieurs à nous rendre dans le village de Yapleu où l’un de nos membres, M. Dinan, Bernard, baptisé en janvier 2013, est récemment décédé. Il a été fidèle jusqu’à la fin et a montré un bon exemple. Nous avons visité sa famille et leur avons remis un petit cadeau pour aider avec les frais de l’enterrement. J’ai pu en outre, au nom de l’Église, exprimer notre tristesse à l’occasion de cette séparation, mais aussi notre confiance qu’il recevra sa récompense de la part de Dieu et que nous allons le revoir dans un monde meilleur. Le porte-parole de la famille a dit être très touché par notre visite, nos commentaires encourageants et notre cadeau. La congrégation de Yapleu, presque au complet, était présente pour l’occasion et je sais qu’elle était encourageante pour eux aussi.
Hier, jeudi, nous avons repris le chemin vers Man à l’envers pour arriver à Abidjan vers 17h00. Mon avion est parti avec un peu de retard, après 23h00 ; nous sommes arrivés à Paris ce matin juste après 06h00, heure locale. Je me prépare pour la joie de retrouver nos frères québécois, mais aussi à la différence de températures. En Côte d’Ivoire, il faisait environ 30o le jour, à Montréal il pourra faire -10o la nuit !
Si tout va comme prévu, je devrais être de retour chez moi dimanche soir. Vos frères et sœurs de Togo et de Côte d’Ivoire vous saluent et prient pour que Dieu vous bénisse tous.
Je vous souhaite à tous un excellent sabbat encourageant avec beaucoup de paix.
Votre serviteur en Christ,
Joël C. Meeker