20 septembre 2024
Chers frères et sœurs,
J’ai entamé mon voyage au Rwanda. Vu les horaires de vol, j’ai dû passer la nuit de mercredi à Atlanta, puis jeudi, prendre un vol de nuit vers Amsterdam où j’ai ensuite changé d’avion pour me rendre à Kigali. J’y suis arrivé en début de soirée, aujourd’hui. Je vous demande encore de bien vouloir joindre vos prières aux miennes afin que l’État rwandais reconnaisse notre association et que nos frères puissent s’assembler pour la fête des tabernacles.
J’en profite pour vous rappeler que je ne planifie pas de faire ma tournée habituelle en Afrique francophone dans le but de consacrer tout le temps nécessaire à la situation épineuse au Rwanda. Mais si Dieu décide d’intervenir rapidement et que la situation se résout plus tôt que plus tard, je prévois me rendre ensuite au Burundi, et peut-être à la Réunion et à l’Ile Maurice.
J’espère que vos préparatifs pour les fêtes automnales de l’Éternel vont bon train. Prions ensemble afin que Dieu bénisse tous les sites où il placera son nom pendant ses fêtes.
Réflexions sabbatiques
Une vieille histoire concerne un jeune garçon qui avait un très mauvais caractère. Je ne sais pas qui a raconté l’histoire à l’origine, mais elle a été adaptée dans un livre intitulé Des clous dans la clôture par Annette Holliday Fulton Cornish.
L’essentiel de l’histoire est qu’un jeune garçon qui piquait des crises de colère n’apprenait pas à se maîtriser. Ses parents ont essayé de lui donner un exemple d’un comportement correct, mais il n’a pas changé.
Alors, un jour, son père a décidé d’intervenir. Il a donné au garçon un sac de clous et un marteau. Puis il lui a dit d’enfoncer un clou dans la clôture en bois de leur jardin, chaque fois qu’il perdrait son sang-froid, peu importe le nombre de fois par jour que cela se produirait.
Le tout premier jour, le garçon a été surpris de voir qu’il devait enfoncer plus de deux douzaines de clous dans la clôture ! Mais petit à petit, au cours des semaines suivantes, il a constaté qu’il devait en enfoncer de moins en moins. En fait, il a découvert qu’il lui était plus facile de maîtriser sa colère que d’enfoncer tous ces clous !
Finalement, le jour arriva où il ne perdit plus du tout son sang-froid et n’eut même pas besoin d’enfoncer un seul clou ! Il était ravi de pouvoir aller voir son père et de lui annoncer la merveilleuse nouvelle. Son père le serra dans ses bras, lui sourit et lui dit qu’il devait désormais retirer un clou et le remettre dans le sac chaque jour où il parviendrait à garder son sang-froid. Chaque jour, le garçon travaillait dur pour développer sa maîtrise de soi et chaque jour, il pouvait constater ses progrès puisqu’il parvenait à retirer un autre clou.
En fin de compte, il put aller voir son père et lui annoncer fièrement que tous les clous qu’il avait enfoncés avaient été retirés ! Le père aimant dit à son fils combien il était fier de lui pour avoir appris la précieuse leçon de garder son sang-froid. Puis il prit la main de son jeune fils et ils retournèrent vers la clôture, désormais débarrassée de ces clous. Cependant, bien que les clous aient disparu, le père fit remarquer que la clôture ne serait plus jamais la même à cause de tous les trous qu’elle contenait.
Apprendre à contrôler sa colère ne répare pas les dégâts déjà causés. Lorsqu’on dit des choses avec colère, les mots agissent comme un clou. On peut retirer le clou – s’excuser pour les mots colériques – mais certains dégâts sont causés. La colère laisse une cicatrice.
La meilleure chose à faire est de ne jamais avoir à enfoncer de clous.
Cette vieille histoire nous donne à réfléchir. Le contrôle de nos émotions n’est pas une capacité innée. Nous devons lutter et apprendre, et cela semble être plus difficile pour certains types de personnalité que pour d’autres.
Dans Proverbes 29:11, Salomon a écrit : « L’insensé met en dehors toute sa passion, mais le sage la contient. » Une autre traduction dit : « L'homme stupide affiche toute sa passion, tandis que le sage y met un frein. » (Segond 21). Nous devons atteindre un niveau de maturité pour maitriser nos émotions fortes et les retenir en silence.
À un moment donné, tous, nous avons perdu le contrôle de soi, explosé ou vu rouge. Et sans doute les résultats n’ont pas été jolis. Nous avons tous des choses dans notre passé dont nous ne sommes pas fiers. En gardant cela à l’esprit, rappelons-nous qu’après nous avoir conseillé d’être prompts à écouter, mais lents à parler et lents à la colère, Jacques a écrit : « la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. » (Jacques 1:20). De nombreuses blessures et de nombreuses larmes attestent de la véracité de cette déclaration.
Bien que la plupart d’entre nous sommes déjà des adultes qui ont vécu des vies riches en expériences, j’ai pensé que l’histoire du petit garçon servirait de bon rappel. Nous ne sommes jamais trop vieux pour nous mettre en colère. Ainsi, contrôler notre humeur reste une priorité importante dans la vie.
Avec l’aide de Dieu, j’espère que nous pourrons apprendre à ne pas donner libre cours à la colère. Plus nous contrôlons nos émotions, moins nous aurons de clous et de trous de clous qui abîment nos clôtures.
Je vous souhaite à tous un excellent sabbat.
Votre serviteur en Christ,
Joël C. Meeker
.