Lettre du président – 06 mai 2020
Chers frères et sœurs,
Après avoir consulté les pasteurs américains, nous être renseignés auprès d’un certain nombre de membres et avoir suivi les conseils des responsables officiels de l’État et de la région, nous avons décidé de reprendre les assemblées normales, ensemble, le 30 mai au plus tôt, aux États-Unis. Nous ne demandons pas que toutes les congrégations reprennent les assemblées normales en groupe à cette date car il est fort probable que toutes ne puissent pas le faire ce jour-là. Néanmoins, cette date nous fournit un objectif et trois semaines supplémentaires nous permettant d’évaluer la situation et de nous assurer d’avance que le moment de nous réunir de nouveau tous ensemble est approprié.
Les dates où nous allons recommencer à nous réunir normalement vont varier considérablement, certaines congrégations pouvant le faire le 30 mai, et d’autres plus tard. Pour l’Église, dans le monde, certaines congrégations dans plusieurs pays – comme en Zambie, au Malawi et dans le sud de l’Afrique – n’ont pas cessé de se réunir normalement. Néanmoins, en Afrique du Sud et au Zimbabwe, non loin de là, c’est différent ; dans ces deux pays, se réunir en groupe ne sera probablement pas permis jusqu’au cœur de l’été.
En fonction des informations dont nous disposons, des restrictions sévères pour les réunions subsisteront aux Philippines, en Inde au Sri Lanka et à Singapour. Les congrégations en Amérique Latine vont aussi connaître divers obstacles en ce sens, des restrictions mineures au Mexique aux restrictions extrêmes en Amérique Centrale. En Amérique du Sud, où les pays ont divers stades de confinement, les exigences diffèrent. Le Chili permet déjà aux petits groupes de s’assembler, alors qu’en Colombie, en Argentine, dans l’Équateur et au Pérou, il semble que les congrégations ne pourront pas tenir d’assemblées avant la fin de l’été.
Vous avez été nombreux à nous dire que les retransmissions hebdomadaires de nos bureaux de McKinney ont été une bénédiction et ont été spirituellement édifiantes. Du fait de votre réaction, nous avons prévu une assemblée pour toutes les congrégations pour la Pentecôte, le dimanche 31 mai. Il est prévu que ce soit notre dernière webdiffusion pour toute l’Église, du moins jusqu’à nouvel ordre, en fonction des divers facteurs en présence comme la possibilité pour les membres de se réunir à ce moment-là ou peu après. Le jour de la Pentecôte, nous aurons une assemblée complète, à partir de midi, heure de Dallas, pour toutes les congrégations américaines et toutes les autres en mesure de nous joindre. Nous retransmettrons de nouveau en anglais, en français et en espagnol. Le sens de la Pentecôte devrait faire de cette assemblée une assemblée très émouvante et une fin de semaine significative pour chacun de nous.
J’ai récemment assisté, à Houston, aux obsèques d’un jeune homme de 19 ans qui est subitement décédé. C’était très triste, car le nombre de personne pouvant s’y rendre était très limité, du fait de l’épidémie de COVID-19, mais j’ai aussi été encouragé par le fait que nos membres se débrouillent bien en dépit de cette situation inhabituelle. Toutes m’ont exprimé leur appréciation pour les retransmissions hebdomadaires et la possibilité, grâce à la technologie moderne, de garder le contact.
J’ai aussi été impressionné par la maturité des membres. Bien que tous souhaitent se réunir de nouveau le plus tôt possible, ils attendent patiemment, voulant s’assurer que cela ne pose pas de danger. Ils m’ont dit qu’ils prient pour ceux, au bureau, prenant des décisions importantes pour l’avenir de l’Église alors que nous traversons cette pandémie. Aucun parmi nous ne s’attendait à ce que cela ait lieu et nous n’avons pas prévu de plan en pareil cas, pour savoir quoi faire dans un tel désastre.
À partir des Écritures, nous avons des principes importants pour nous guider et aller de l’avant. Nous savons, par exemple, que Dieu veut que nous nous réunissions en groupe toutes les fois que c’est possible, et où c’est possible. L’Église, par définition, est un groupe qui s’assemble. Le passage où le mot « Église » apparait pour la première fois dans la Bible en anglais est Matthieu 16:18, et en grec, c’est le mot ekklesia – mot qui signifie littéralement « une assemblée de chrétiens réunis pour un culte … lors d’une assemblée religieuse » (Thayer’s Greek-English Lexicon). Christ a en outre précisé que l’Église (Ses disciples) sont ceux qui s’aiment les uns les autres (Jean 13:35). Le désir d’être ensemble, animés d’amour les uns pour les autres, m’a souvent été mentionné par ceux de la région de Houston. Il était évident, à voir leurs interactions, qu’en tant que groupe, nous réunir nous manque !
Comme je le disais dans mon dernier sermon, s’inquiéter et avoir peur est naturel. Nous savons que ce virus a provoqué de nombreux morts, notamment chez les personnes âgées et en mauvaise santé. En tenir compte et prendre des précautions n’est pas un manque de foi. En tant que groupe, c’est ce que nous allons faire, mais notre objectif est de nouveau nous réunir et d’adorer Dieu dans un lieu où se retrouvent jeunes et moins jeunes – le genre de réunion que nous avons depuis bien des décennies.
Jean a écrit une Épître à l’Église, à la fin du premier siècle. Un faux christianisme se répandait, ainsi qu’une forte hérésie. Il a identifié la fraternisation – notre « communion » – comme un aspect majeur du christianisme.
« Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ […] Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:3-7).
Le mot grec traduit en français par « communion » est koinonia. Ce mot a plusieurs sens, passant d’un don ou d’une contribution à une participation en groupe. Ces deux derniers mois, notre fraternisation avec des personnes autres que les membres de notre famille a été limitée à ce que fournit la technologie. Bien que cela nous ait éclairé dans ce monde troublé, cela ne remplace pas notre fraternisation en personne.
Notre objectif n’a pas changé depuis que nous avons annulé les assemblées le 14 mars, aux États-Unis. Nous souhaitons nous réunir de nouveau, mais nous devons faire preuve de sagesse et nous assurer de ne placer personne en danger. Nous devons tous être patients, sachant que Dieu prend soin de nous. Nous n’avons pas besoin d’avoir peur, mais nous devons être prudents. Que ce sera formidable, le jour où nous pourrons nous réunir de nouveau, enfants et adultes, pour adorer Dieu lors de Son sabbat et de Ses Jours saints !
Fraternellement,
Jim Franks