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Lettre du président – 07 juillet 2022

Chers frères et sœurs,

L’une des définitions du mot « tragédie » est … catastrophe. [En anglais, le mot tragédie a plus souvent le sens de drame.] Une catastrophe provoque la souffrance, détruit, engendre de la détresse. On peut dire qu’un accident grave, un crime horrible ou une catastrophe naturelle est une tragédie. Au mois de mai, nous avons pris connaissance d’une grande tragédie : l’assassinat absurde de 19 jeunes enfants – non pas des adolescents, ni de jeunes adultes, mais de petits enfants en cours élémentaire – et de deux enseignants, à Uvalde, dans le Texas. Et cela a eu lieu 2 semaines après la fusillade raciste de dix personnes, dans un supermarché de Buffalo (dans l’État de New York). En juin, l’actualité ne s’est guère améliorée, vu la guerre faisant rage en Ukraine avec son lourd tribut quotidien de vies humaines détruites. Puis il y a eu la mort tragique de 53 migrants qui avaient été introduits illégalement du Mexique aux États-Unis, enfermés, entassés à l’arrière d’un gros camion, sans ventilation, lors d’une vague de chaleur texane. On imagine la mort de ces pauvres gens dans cette situation ; c’était une autre tragédie absurde provoquée par la méchanceté humaine.

En prévision de ma classe d’espagnol, chaque semaine, je lis les journaux du Guatemala pour que nous puissions, ma professeure et moi, parler de ce qui se passe dans sa région du monde. Le Guatemala, le Salvador et le Honduras sont trois des pays les plus violents au monde, mais l’horrible fusillade de 19 enfants brutalement abattus – leurs corps déchiquetés par des balles tirées d’une carabine très puissante – est quelque chose qui ne se voit même pas dans ces pays où règne pourtant une grande violence. Inutile de préciser que le récit de cette tuerie à Uvalde a fait la une des journaux, partout en Amérique Centrale. Même dans la culture violente de ces pays, un tel drame est inconcevable.

Pratiquement chaque sabbat, nos pasteurs pourraient parler à leurs congrégations des drames humains – des tragédies – s’étant produits pendant la semaine. Il se passe quelque chose, partout dans notre pays et dans le monde, qui est diabolique et que personne ne semble pouvoir maîtriser. Que cela soit causé par des maladies mentales ou par dépravation, le résultat est le même : de multiples épisodes de souffrances humaines et de carnages. Nous ne devons pas écarter l’influence du monde spirituel dans tout ceci. Des influences démoniaques sont en cause. Daniel a décrit le monde des esprits et la réalité des batailles spirituelles qui sont menées.  Micaël, luttant contre « le chef du royaume de Perse » en constitue un exemple (Daniel 10:13). Christ a dit à ses disciples de prier pour être délivrés du malin (Matthieu 6:13), de Satan qui est un meurtrier et un menteur (Jean 8:44). Les esprits méchants qui parcourent cette terre cherchent à détruire toute vie humaine et à saboter, en définitive, les projets divins pour l’humanité. Comprendre la raison d’être de la vie humaine dans le plan de salut de Dieu est extrêmement important ; cela nous aide à comprendre la valeur énorme qu’a chaque vie humaine.

Ces dernières semaines, j’ai été fort attristé de voir la division croissante et l’absence d’une boussole morale dans notre monde. Comment peut-on condamner la mort de 19 jeunes enfants en cours élémentaire et se mettre ensuite à manifester en faveur du droit de tuer un fœtus ? Je trouve cela étrange. Non seulement cela se produit, mais ces manifestations sont en outre de plus en plus violentes. Nul ne sait où va mener, cet été, cette propension à la violence ici en Amérique. Ce sera un été chaud, physiquement et moralement, dans notre pays, avec une possibilité croissante de conflits et de pertes d’autres vies.

Les statistiques ne font que confirmer que les humains attachent peu de valeur à la vie humaine. Selon le site worldometers.info, d’après l’OMS, entre 40 et 50 millions d’avortements auraient lieu chaque année dans le monde. Cela équivaut à 125 000 avortements par jour. Aux États-Unis, une grossesse sur cinq est interrompue par un avortement, soit 3 000 avortements par jour.

D’après le site worldpopulationreview.com, 464 000 personnes ont été assassinées en 2017, soit plus de cinq fois plus que les personnes tuées dans des conflits armées, la même année. Ces statistiques nient la gloire que Dieu a donné à l’homme à sa création et le potentiel qu’il lui a donné de joindre sa famille dans son Royaume à venir.

Au lieu d’écouter les arguments incohérents d’individus débattant des « droits de l’homme », nous devrions plutôt nous demander quelle est la valeur que Dieu accorde à toute vie humaine. Deux passages des Écritures expliquent clairement son point de vue – l’un d’eux dans l’Ancien Testament, et l’autre, une réitération, dans le Nouveau Testament.

David a écrit : « Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, et tu l’as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains, tu as tout mis sous ses pieds, les brebis comme les bœufs, et les animaux des champs, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui parcourt les sentiers des mers » (Psaume 8:4-8).

Ce passage du Psaume 8 est repris dans le Nouveau Testament : « Quelqu’un a rendu quelque part ce témoignage : Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme, pour que tu prennes soin de lui ?  Tu l’as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, tu l’as couronné de gloire et d’honneur, tu as mis toutes choses sous ses pieds » (Hébreux 2:6-8). Notez que Dieu a « couronné de gloire et d’honneur » les êtres humains. Tout être humain est revêtu de gloire et d’honneur, même dans ce corps physique. L’homme n’est pas un animal, et il n’a pas été créé selon l’espèce animale (Genèse 1:26).

L’objectif du plan divin est énoncé au verset 10 : « Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, ait élevé à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut ». Dieu a prévu de « conduire à la gloire beaucoup de fils ». Bien qu’il soit facile de se décourager quand on voit le monde dans l’état où il est – et il est certes déchirant de penser à tous ceux qui sont victimes de tragédies – c’est notre espérance en l’avenir qui nous permet de poursuivre notre chemin.

Mon épouse et moi revenons d’un voyage-éclair en Floride pour voir Maman qui a 92 ans, qui a récemment fait une chute et s’est retrouvée à l’hôpital pendant deux jours. Elle décline tant physiquement que mentalement. Elle était du genre à être toujours occupée, prenant soin de son foyer et de sa famille. Il semble qu’à présent elle se résigne, en somme, à ce que sa vie s’achève, et c’est difficile pour nous. Néanmoins, connaissant l’avenir, et sachant qu’elle est demeurée fidèle depuis son appel à l’âge de 21 ans, en tant qu’épouse et mère, nous sommes encouragés. Il n’y a qu’une seule chose qui l’ait aidé à continuer, au gré des nombreuses épreuves qu’elle a eues jusqu’à ses 92 ans, et c’est son espérance en l’avenir – le retour de Christ et la promesse de la vie éternelle dans le Royaume de Dieu – espérance que nous avons tous.

Fraternellement,

Jim Franks

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