Nouvelles – 13 janvier 2023
Chers frères et sœurs,
Je suis bien rentré du Cameroun, lundi soir, après environ 28 heures de voyage.
Lorsque j’y étais vendredi dernier, nous avons déjeuné ensemble dans une salle louée, avant de tenir une réunion visant la gestion autochtone. J’ai passé en revue ce qui s’était passé depuis ma dernière visite, soit celle précédant les restrictions du COVID. Il y avait pas mal de désordre dans cette congrégation, y compris le vol de la subvention que l’Église avait envoyée pour la fête des tabernacles. J’ai expliqué que jusqu’à nouvel ordre, nous n’allons pas envoyer d’argent dans le pays. Quand un pasteur s’y rendra, il apportera suffisamment d’argent pour organiser une ou plusieurs assemblées, et il paiera lui-même tous les frais encourus. Il n’y aura pas de responsable local ; le bureau va communiquer directement avec chaque membre individuellement par Internet ou par téléphone portable. Il n’y aura pas non plus de salle en permanence à Douala puisqu’il n’y a désormais que quatre membres dans la ville et que les autres ne s’y rendent que rarement ou jamais.
Quelques membres ont alors insisté pour qu’il y ait coûte que coûte une salle dédiée au culte, mais j’ai répété que ce n’est pas logique de louer une salle à l’année pour quatre personnes seulement. Les membres peuvent s’assembler les uns chez les autres s’ils le désirent.
Après cette réunion, nous avons fait une pause et j’ai ensuite présenté une étude biblique au sujet de la fidélité. J’ai souligné comment Dieu est toujours fidèle et comment notre Père s’attend à trouver cette qualité chez ses serviteurs. Suite à cette étude, j’ai répondu à diverses questions bibliques pendant une heure environ. Un dîner a été servi le soir pour tous ceux qui étaient présents. C’est plutôt rare au Cameroun de manger deux grands repas, et encore plus avec de la viande, dans une même journée. C’était un vrai régal !
Le jour du sabbat, nous avons commencé la sainte convocation à 11h00. Il y a d’abord eu la bénédiction des petits enfants ; cinq ont été bénis. J’ai prononcé le sermon sur la manière d’identifier l’antéchrist, un sujet important depuis le premier siècle mais plus encore au temps de la fin. Après l’assemblée, en attendant le déjeuner, nous avons fraternisé. Le repas comprenait du poulet frit, des spaghettis, des plantains frits et une sauce aux légumes. Un verre de vin a aussi été offert aux adultes. Normalement, le vin se limite aux fêtes divines, mais comme cela a manqué lors la fête des tabernacles, un verre ici semblait indiqué.
Après le repas j’ai tenu des entretiens personnels avec tous ceux qui en ont demandés. J’ai conseillé deux dames en vue du baptême, d’autres voulaient simplement me remercier d’être venu et d’avoir remis un peu d’ordre au sein de leur groupe.
Une autre femme hors de notre congrégation – la sœur d'un membre – voulait me parler. Sa sœur m'avait déjà dit qu'elle s’inquiétait pour elle, car elle était en grande difficulté. Elle m'avait également informé que sa sœur n'avait pas l'argent nécessaire pour venir et m'avait demandé si je pouvais payer son ticket de bus. J’ai accepté et lui ai donné l’équivalent de 9 euros en francs CFA.
Lorsque la sœur non-membre est arrivée, elle m'a expliqué qu'elle avait demandé à me parler parce que sa sœur me faisait confiance et parce que je n'étais pas dans son Église. Elle avait peur d'être jugée sévèrement par les dirigeants de sa propre Église. Elle a demandé des conseils sur la façon d’échapper aux forces occultes qui la harcelaient. Beaucoup de gens ici se sentent opprimés par de mauvais esprits. J'explique cela comme un mélange de crainte causée par la superstition (c'est un pays très superstitieux), mais je crois également que dans cet environnement, il y a parfois une activité d'esprits impurs, comme nous le lisons dans la Bible au sujet du premier siècle. Elle m'a aussi parlé de son mari violent et m'a demandé si elle devait rester avec lui ; c'était une histoire très triste. Je lui ai montré des passages pertinents de la Bible (dont Jacques 4:7 et 1 Corinthiens 7:16) et lui ai donné quelques conseils pratiques.
Elle a pris des notes, et était très reconnaissante. Elle m'a beaucoup remercié avant de partir. Je lui ai également payé le retour à la maison.
Nous avons pris une photo de groupe et avons continué de fraterniser pendant le reste de l’après-midi. Je me suis assuré que tous avaient de quoi rentrer et j’ai réglé la note avec l’hôtel, avant de leur dire au revoir et leur souhaiter la bénédiction de notre Père.
Dimanche matin, j’ai eu la joie d’officier au baptême d’une nouvelle sœur, Mme Adeline Ngum, dans une piscine d’hôtel. C’était une merveilleuse façon de terminer mon séjour au Cameroun. Merci pour vos prières à mon égard pour la protection et la sagesse divines pendant ce périple.
Nos administrateurs sont actuellement en Nouvelle Zélande pour une fin de semaine de leadership. Ils apprécieraient beaucoup aussi nos prières de soutien.
Je vous souhaite, frères et sœurs, de passer un excellent sabbat dans la paix et la joie.
Votre serviteur en Christ,
Joël C. Meeker